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Béton, acier, ferraille, ciment… tous les matériaux de construction connaissent aujourd’hui une flambée de prix sans précédent. Déjà impactés par les effets de la crise sanitaire, les prix de ces produits ont enregistré de nouvelles hausses en raison de la guerre Russie-Ukraine.
Pour l’acier, l’un des matériaux les plus importants pour le béton armé, le kilo a atteint 12 DH, alors qu’il était de 11 DH la semaine dernière et de 10 DH la semaine d’avant. Une augmentation de plus de 2 DH en comparaison avecle niveau des prix pratiqués avant la guerre, et qui se situaient auxalentours de 9 à 9,5 DH. Selon Ismaïl Akalay, président de l’Association marocaine des sidérurgistes (AMS), le prix de la tonne est actuellement fixé entre 10.500 et 11.000 DH, alors qu’il était de 9.000 à 9.500 une année plus tôt.
S’agissant de la ferraille, utilisé par lamajorité des producteurs de rond à béton, son prix a également augmenté en raison de la hausse des tarifs du minerai de fer. Au niveau du marché marocain, ce produit, qui se vendait à 2.600-2.700 DH la tonne, se vend aujourd’hui à4.200-4.500 la tonne, car à l’international son prix est passé de 250 euros la tonne à presque 500 euros.Le rond à béton a pour sa part atteint 13.000 DHla tonne, alors qu’il était à 6.200 DH la tonne avant la crise sanitaire. Même constatdu côté des prixdu boiset du ciment. Le prix de la brique de ce dernier est désormais à 2 DH, alors qu’elle était à 1,20 DH.
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Impact sur le secteur de l’immobilier
À la lumière de ces hausses de prix, la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) signale aussi une grave pénurie au niveau de plusieurs produits de construction, notamment le verre etl’aluminium. La FNPI déplore qu’entre la cherté des produits de construction et leur rareté, les professionnels du secteur aient de plus en plus de mal à respecter les délais de livraison. Le président de cette fédération confie à nos confrères de Médias24 que «ces hausses et pénuries des matières premières entraînent des retards, voire des arrêts de chantier. Et c’est toute la chaîne de production qui s’en trouve impactée. Le carrelage, l’électricité, la plomberie, le sanitaire, les notaires, les architectes, etc».
Ce dernier avance qu’un retard ou une suspension de chantier risque aussi d’affecter les emplois des travailleurs du secteur. Cette situation menace ainsi près d’un million d’ouvriers, qui à leur niveau ont quelque 4 à 5 millions de personnes à charge.
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Enfin, il est clair qu’à ce stade, une intervention gouvernementale s’impose, estime la FNPI. Cette dernière a déjà sollicité et interpellé les ministères de l’Habitat et de l’Industrie et du Commerce quant à la crise que connait ce secteur. Aussi, elle a évoqué la question des marchés conclus avec l’État, dont les montants ont déjà été versés et dont les échéances d’exécution des travaux approchent à grands pas. Pour le moment,la cherté et la pénurie des matériaux retardent plusieurs chantiers, objets de conventions avec l’État, mais aucune mesure n’a encore été mise en place pour y remédier ni pour reporter les délais de livraison. Affaire à suivre…
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