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Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a été interpellé par le groupe parlementaire de la justice et du développement au sujet de plusieurs questions liées à la maladie du cancer. Ce dernier s’est interrogé sur les mesures que compte mettre en place la tutelle pour prendre en charge les patients atteints de cancer, alors que les rendez-vous médicaux sont de plus en plus difficiles à réserver. De plus, ils ont évoqué la pénurie descentres dédiés à leur traitement dans plusieurs villes du Royaume ainsi que la cherté des médicaments et des soins contre cette maladie.
En réponse, le ministre a d’abord souligné que le nombre de nouveaux cas de cancer enregistrés au Maroc est d’environ 50.000 par an. Il a expliqué que chez les femmes, ce sont les cancers du sein (35%) et du col de l’utérus (11,2 %) qui sont les répandus. Du côté des hommes, les cancers les plus fréquents sont ceux du poumon (22 %), de la prostate (12,6 %) et des lymphoïdes (7,9 %).
Lire aussi :le Maroc a enregistré la plus forte hausse de cancers diagnostiqués entre 2000 et 2016
Les mesures mises en œuvre par le ministère de la Santé
Khalid Aït Taleb a avancé que son département a augmenté le budget consacré à l’acquisition des médicaments contre le cancer, le passant à 187 millions de DH en 2021, contre58 MDH en 2010. Il explique aussi qu’un autre budget a été octroyé aux centres hospitaliers universitaires (CHU) pour l’achat de médicaments et la prise en charge des patients du Régime d’assistance médicale (RAMED). Cette mobilisation a ainsi «permis de soigner gratuitement 77% des patients pris en charge en 2021, soit environ 103.087 cas», précise le ministre.
S’agissant dela durée d’attente des rendez-vous, Aït Taleb a assuré que son ministère a transmis une circulaire à tous ses services pour les exhorter à admettre les personnes affiliées au Ramed dans tous les centres de traitement de cette maladie, et ce,sans passer par les obliger à se rendreau centre affilié à leurs lieux de résidence. Une circulaire spéciale a également été émise concernant les traitements gratuits des maladies cancéreuses pour les enfants de moins de cinq ans, a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, poursuit le responsable, le Maroc dispose de 11 centres de traitement du cancer. Le ministère de la Santé a ainsi équipé un site dans chaque région ainsi que deux pôles d’excellence pour le traitement des cancers de l’ovaire, de l’utérus et du sein aux CHU de Rabat et Casablanca. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du Plan national de prévention et de lutte contre le cancer, mis en place en partenariat avec la Fondation Lalla Salma contre le cancer, souligne Khalid Aït Taleb. Ce dernier fait observer que grâce à ces centres, les patients ont pu accéder plus vite au diagnostic et au traitement ainsi qu’à des soins de meilleure qualité.
Lire aussi :Traitements anti-cancer : des manifestations contre la pénurie
Hausse des cas de cancer au Maroc
Par ailleurs, selon une étude réalisée parl’institut suédois de l’économie de la santé, le Maroc a enregistré la plus forte hausse des cas de cancer en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (MENA) entre 2000 et 2016.Cette augmentation, qui est passée de 5% en 2000 à 9% en 2016, a été enregistrée à la suite de la mise en place de la stratégie de diagnostic amélioré par le Royaume.Cette stratégie, lancée en 2010, a permis d’identifier davantage de cas,touten favorisant la détection précoce, indique le rapport.
Cependant, l’institut suédois n’écarte pas le risque de multiplication des cas de cancer dans les pays de la région MENA, notamment au Maroc, en Algérie, en Égypte, en Jordanie, au Koweït, au Liban, en Arabie Saoudite, en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis. Il estime queles cas pourraient doubler entre 2020 et 2040, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour faire face à cette tendance à la hausse. Selon les données des auteurs de cette étude, les cas de cancer nouvellement diagnostiqués pourraient passer de 410.000 en 2020 à 720.000 d’ici 2040.La croissance démographique et les changements de mode de vie seraient, d’après eux, parmi les facteurs responsables de cette hausse.
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