Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Santé : les infirmiers rejettent l’accord gouvernement/syndicats et appellent à une grève nationale

Santé : les infirmiers rejettent l’accord gouvernement/syndicats et appellent à une grève nationale

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Alors que le gouvernement avait annoncé jeudi être parvenu à la signature d’un accord avec les syndicats du secteur de la santé, les infirmiers ont rejeté celui-ci, estimant qu’il ne répondait pas à leurs revendications. Un appel à la grève nationale a été lancé par ces derniers, du 2 au 4 mars prochain.

Temps de lecture : 4 minutes

Juste après l’annonce de la signature d’un accord entre le gouvernement et les principaux syndicats du secteur médical, le syndicat indépendant des infirmiers (SIIIT) a fait savoir dans un communiqué, publié jeudi dernier, qu’il rejetait cet accord. Pour protester, le SIIIT a également appelé à une grève nationale de 72 heures du 2 au 4 mars prochain, dans «tous les services hospitaliers et centres de santé», à l’exception des services d’urgences, de réanimation et de soins intensifs. Une pétition, recensant pour l’heure plus de 10.000 signataires, a également été lancée par le SIITS.

«Nous invitons tous les infirmiers et techniciens de santé du Maroc à signer cette pétition», rapporte un communiqué publié le 25 février par l’organisation syndicale. «Cette pétition, adressée au chef du gouvernement, a pour but de contester les acquis du dialogue social dans le secteur de la santé».

Le SIIIT a été rejoint dans la foulée par le Mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc (MITSAM), qui a à son tour rejeté l’accord syndical, faisant savoir qu’il se joindrait à la grève nationale. Le MITSAM prévoit, en outre, d’organiser un sit-in devant le siège du ministère de la Santé et de la Protection sociale les 3 et 4 mars, afin de dénoncer leur «exclusion du dialogue social».

Lire aussi :Covid-19 : les professionnels de la Santé, premières victimes de la pandémie

Les raisons de la discorde

L’accord rejeté par les infirmiers avait été signé jeudi dernier, au terme d’une réunion présidée par Aziz Akhannouch, en présence de Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, de Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, ainsi que des membres des organisations syndicales les plus représentatives du secteur médical.

Cet accord prévoit notamment d’augmenter les salaires des médecins du secteur public, des pharmaciens et des dentistes, avec l’application de l’indice-échelon 509 dans le calcul de leurs salaires. Concernant les infirmiers, l’accord leur permettra «de bénéficier de l’avancement dans le cadre et le grade», selon un communiqué publié par le gouvernement à l’issue de la rencontre. Des avancées jugées trop insuffisantes par les syndicats infirmiers.

«On a accordé aux médecins l’indice 509 (augmentation de salaire), les administrateurs ont eu une augmentation de la prime de risque (1.400 DH brut) et seront ainsi presque sur un pied d’égalité avec les infirmiers, tandis qu’on a accordé à ces derniers uniquement l’ancienneté qui ne leur rapporte aucun bénéfice, notamment en termes d’argent», s’est indignée Fatima-Zahra Belline, membre du MITSAM, dans les colonnes de Hespress FR.

Sur ses réseaux sociaux, le Mouvement des infirmiers et techniciens de santé a de nouveau appelé le gouvernement à répondre en urgence aux revendications des infirmiers et techniciens de santé. Parmi celles-ci, l’équité dans la prime de risque professionnel, la révision des conditions de promotion, la création de l’Ordre national des infirmiers et techniciens de santé, ou encore l’élaboration du référentiel d’emploi et de compétences.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Ramadan 1445 : le marché des dattes en constante croissance

Le salaire du mois de mars n’aura pas fait long feu. Il ne lui aura fallu que quelques heures pour s’évaporer allant tantôt vers de la vaiss…

Hajj 1445 : les pièges à éviter

Chaque année, 34.000 fidèles dépendent d’une loterie annonçant la liste de chanceux qui parviendront à sillonner la terre sainte de l'Hajj. …

Ramadan 2024 : un mois de piété ébranlé par l’inflation

À la veille du mois de Ramadan 2024, les Marocains se préparent à accueillir ce mois sacré. Durant cette période, le rythme quotidien subit …

Les Marocaines face à la discrimination salariale de genre

Dans son nouveau rapport, le HCP met en lumière la condition féminine au Maroc à travers une analyse des disparités salariales de genre et d…

Le Maroc confronté à un nouveau climat, selon un expert

Le Maroc traverse une période de chaleur exceptionnelle, conséquence d'un réchauffement climatique à l'échelle globale. Cette crise est aggr…

Casablanca et région : la CAN et la CDM accélèrent le développement

Le Conseil de la ville de Casablanca s'engage envers le développement et l'amélioration des infrastructures. Le premier point à l'ordre du j…

Tout comprendre sur le retour de la rougeole

Le département de Khalid Aït Taleb a pointé du doigt la région de Souss-Massa comme épicentre de la recrudescence de la rougeole. Face à cet…

Busway de Casablanca : c’est parti !

Les Casablancais peuvent se réjouir ! Casabusway est officiellement entré en exploitation commerciale à partir de ce vendredi 1er mars 2024.…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire