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Où en est l’application des mesures urgentes pour faire face aux effets du déficit pluviométrique sur le secteur agricole ? «Le programme exceptionnel a commencé à être décliné sur le terrain. Les différents marchés ont été lancés et toutes les procédures administratives ont été accélérées», a souligné mardi le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Sadiki, lors d’une rencontre avec les professionnels du secteur.
Dans son volet dédié au soutien direct aux agriculteurs et aux éleveurs (2,1 milliards de DH – MMDH), le programme se décline en sept domaines d’intervention consistant à sauver le bétail (fourrages subventionnés), l’abreuvement du cheptel et le suivi de l’état de santé des moutons. Il s’agit, également, de l’appui à l’irrigation d’appoint des plantations qui ont moins de 5 ans pour pouvoir sauver les programmes et les projets d’agriculture solidaire ainsi que les aménagements hydro-agricoles, et plus précisément dans certaines zones montagneuses. Le but étant double : économiser l’eau et créer de l’activité et de l’emploi.
L’indemnisation à partir de la mi-avril
La deuxième composante de ce soutien concerne l’assurance agricole (1,12 MMDH).Le ministre a relevé que, en collaboration avec la Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA), son département œuvre pour l’accélération de la procédure d’indemnisation de l’ensemble des exploitations assurées. Cette assurance touchera les agriculteurs ayant perdu leur production, l’indemnisation commencera à partir de la deuxième moitié du mois d’avril au lieu de juillet. Du point de vue financement (6 MMDH), Sadiki a expliqué qu’il sera procédé au rééchelonnement et traitement de l’endettement, surtout, des petits et moyens agriculteurs. De nouveaux produits seront aussi mis en place pour le financement de la campagne printanière avec «un budget assez important», en plus de la préparation de la campagne prochaine et l’accompagnement de l’approvisionnement du pays, surtout en termes de céréales.
Déficit pluviométrique : les grands axes du plan d’urgence dévoilés par le gouvernement
A cet égard, rappelons-le, le financement des besoins du marché en céréales et en aliments de bétail se fera selon les mécanismes de contrôle et de suivi arrêtés avec l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL). L’ouverture des marchés est prévue pour vendredi prochain, suivie par l’arrivée de l’orge chez les différents producteurs.
Un guichet vert pour accélérer la procédure
Il est à préciser aussi qu’une autre opération sera lancée à travers les services régionaux qui ont déjà des marchés en cours, situés dans les zones les plus affectées et lesquels sont déjà en train de distribuer l’orge subventionnée.
Pour ce qui est des procédures de mise en vigueur, «il est crucial de travailler par guichet vert, sans commissions locales comme c’était le cas auparavant, pour ne pas alourdir la procédure», exhorte le ministre.
Le dispositif mis en place par le Crédit agricole du Maroc
L’enveloppe de 6 MMDH mobilisée par la banque permettra de financer des cultures printanières à travers le produit « Filaha Rabbiya”. La banque accordera ainsi aux agriculteurs des périmètres adaptés, des financements adéquats pour l’installation et l’entretien de ces cultures. L’enveloppe est également consacrée au financement et l’entretien de l’arboriculture via le produit « Al ghars », dans le but de réduire l’impact du déficit pluviométrique et sauvegarder les futures productions. Il s’agit aussi de contribuer au financement de la sauvegarde du cheptel via le produit « Lksiba » et la reconstitution du cheptel laitier à travers le produit « Génisses ».
Sécheresse : les détails du dispositif d’atténuation du Crédit Agricole du Maroc
En ce qui concerne l’endettement des agriculteurs pour leurs échéances à venir, il sera procédé au report avec décalage d’une année des échéances des crédits échus et suspension des actions en justice anciennement intentées. Pour les autres agriculteurs, la situation de leur endettement sera examinée, au cas par cas, et des facilités de paiement leur seront accordées selon leur capacité de remboursement, a détaillé la banque dans un communiqué. Dans un deuxième temps, pour permettre aux agriculteurs de financer leurs campagnes à venir, un reprofilage de l’endettement sera étudié pour proposer des solutions optimales et réalistes. Le dernier axe concerne l’accompagnement financier des investissements innovants en matière d’eau et d’irrigation, le CAM mettra en place, avec le ministère, des solutions innovantes pour financer des investissements privés ou dans le cadre de Partenariat public privé (PPP).
Lancé le 16 février, le programme exceptionnel nécessitera une enveloppe estimée à 10 MMDH. Décidé par anticipation, il vient pallier les lourds effets de l’une des importantes sécheresses qu’a connues le Maroc depuis les années 1980.
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