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Les modalités de la réunion entre les partenaires sociaux et le gouvernement connues

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Annoncée lundi 21 février par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, la première session du dialogue social débutera ce jeudi. Les partenaires sociaux seront reçus séparément par l’exécutif, les syndicats d’abord, puis les représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) le lendemain. Les détails.

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On en sait un peu plus sur les modalités de la réunion qui se tiendra entre les partenaires sociaux et le gouvernement à partir de ce jeudi. Intervenant ce lundi à Rabat, lors de l’ouverture de la 6e édition du Forum parlementaire sur la justice sociale, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a en effet invité «les centrales syndicales et la CGEM à tenir la première session du dialogue social jeudi prochain, pour engager une réflexion sérieuse et responsable sur la manière de l’institutionnaliser pour qu’il devienne exécutoire et régulier».

Contactée par LeBrief.ma, la CGEM explique que les partenaires sociaux seront rencontrés séparément par le gouvernement, qui s’entretiendra dans un premier temps avec syndicats.

«Notre rencontre avec le gouvernement est prévue pour vendredi, après l’entretien du gouvernement les centrales syndicales la veille», explique Hicham Zouanat, président de la commission sociale de la CGEM. Les syndicats seront en outre rencontrés séparément par l’exécutif, pour des entretiens qui dureront environ 1h30 chacun. «Il s’agit d’un premier round, il faut d’abord trouver un terrain d’entente», soutient Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT. «Si un terrain d’entente est trouvé, alors nous nous réunirons tous ensemble».

Lire aussi : Dialogue social : lancement jeudi prochain des nouveaux rounds (Akhannouch)

 

Réglementer le dialogue social

Annoncée par Aziz Akhannouch lors de son allocution pendant le Forum parlementaire sur la justice sociale, l’élaboration d’une «charte nationale du dialogue social» est attendue du côté des partenaires sociaux.

«Il faut une institutionnalisation du dialogue social, avec l’établissement de règles permanentes, pour que la vision ne soit plus liée aux changements de gouvernements, mais à une idée globale qui se réfère à la loi», estime Abdelhamid Fatihi. «C’est une bonne chose que le gouvernement ait fait cette démarche. Il est nécessaire que le dialogue social soit un outil essentiel pour apaiser les tensions sociales actuelles. Depuis 2019, il n’y a pas de dialogue avec les partenaires sociaux».

Dans un contexte de sécheresse et de hausse des prix qui a donné lieu à des manifestations un peu partout au Maroc ce dimanche, le gouvernement inaugurera pour la première fois le dialogue avec les partenaires sociaux depuis son entrée en fonction.

«Il y a des choses urgentes à régler liées aux problématiques sociétales actuelles, et il faudra que chacun montre sa bonne foi pour arriver à un consensus», affirme le secrétaire général de la FDT. «De notre côté, nous attendons également la mise en œuvre d’un projet de loi sur les syndicats. Le dahir régissant les syndicats professionnels date de 1957, il est nécessaire de le mettre à jour».

De son côté, la CGEM affirme «ne jamais communiquer avant les négociations». Même son de cloche chez l’Union marocaine du travail (UMT) : «On tient une réunion du secrétariat national aujourd’hui, et c’est là qu’on se mettra d’accord sur les points à aborder lors de la réunion de jeudi», explique Amal Amri, secrétaire générale adjointe de l’UMT. «Pour le moment, je n’ai pas d’informations à donner concernant le contenu».

 

Le CESE veut «contribuer à l’élaboration du pacte social» 

À l’occasion de l’ouverture de la 6e édition du Forum parlementaire sur la justice sociale lundi, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a également pris la parole concernant le dialogue social, afin de présenter ses pistes de réflexion et d’action pour aider à la mise en place d’un nouveau système.

Le Conseil préconise notamment «la mise en place d’un système maroco-marocain de dialogue social de manière participative répondant à la réalité du Royaume et à ses aspirations économiques et sociales, tout en étant en conformité avec les engagements internationaux du Maroc en la matière», a souligné Ahmed Réda Chami, président du CESE.

Parmi les propositions du Conseil figurent aussi le développement et la généralisation des conventions collectives, la contribution du dialogue social élargi à l’élaboration des politiques et programmes publics, le renforcement et le soutien des capacités des organisations syndicales et professionnelles, ainsi que la promotion de l’affiliation syndicale et l’amélioration de la gouvernance interne.

Selon les mots de son président, outre ses fonctions consultatives et propositionnelles, le CESE a «un rôle clé pour faciliter et encourager la concertation et la coopération entre les partenaires économiques et sociaux et contribuer à l’élaboration du pacte social».

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