Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Plan d’urgence pour le tourisme : une lueur d’espoir pour les opérateurs

Plan d’urgence pour le tourisme : une lueur d’espoir pour les opérateurs

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le ministère du Tourisme a annoncé ce mardi un plan d’urgence de deux milliards de DH pour le secteur touristique. Un plan qui selon le département de Fatima-Zahra Ammor permettra la sauvegarde d’entreprises, évitera une destruction massive d’emplois et préparera une relance pour le secteur. Quoique salués par les professionnels du secteur, ces derniers appellent désormais à l’intégration des agences de voyages dans ce plan d’urgence ainsi qu’à l’ouverture des frontières. Le point avec Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT).

Temps de lecture : 4 minutes

Bonne nouvelle pour les professionnels du secteur du tourisme. Le ministère de tutelle a annoncé ce mardi la mise en place d’un plan d’urgence de 2 MMDH pour le secteur touristique. Ce plan prévoit cinq mesures phares à savoir : le prolongement du versement d’une indemnité forfaitaire de 2.000 dirhams durant le premier trimestre 2022, pour l’ensemble des employés du secteur du tourisme, les transporteurs touristiques et les restaurants classés, le report des charges dues à la CNSS pendant six mois pour ces mêmes employés, l’établissement d’un moratoire relatif aux échéances bancaires sur une durée pouvant aller jusqu’à un an, pour les hôteliers et les transporteurs touristiques. Les intérêts intercalaires seront pris en charge par l’État pour une période équivalente aux mois de non-activité en 2021, ainsi que le premier trimestre 2022.

Les mesures concernent aussi la prise en charge par l’État de la taxe professionnelle due par les hôteliers en 2020 et en 2021 ainsi que l’octroi d’une subvention au secteur de l’hôtellerie, pour un montant global de un milliard de DH. L’objectif de cette aide est de soutenir l’effort d’investissement (entretien, rénovation, formation…) des hôtels souhaitant se préparer à un redémarrage rapide de l’activité dès la réouverture des frontières.

Selon le ministère, cette série de mesures de soutien permettra la sauvegarde d’entreprises, évitera une destruction massive d’emplois et préparera une relance pour le secteur. Évidemment, les professionnels du secteur du tourisme se réjouissent de cette annonce.

Lire aussi :Le Maroc rouvrira-t-il ses frontières ?

Joint par LeBrief, Hamid Bentahar, président de la CNTsouligne que cet effort ministériel est louable et salutaire, mais reste incomplet : «C’est un premier pas qui donne de l’espoir, mais il manque certaines choses pour que ce soit complet. Les agences de voyages sont exclues de ces mesures alors qu’elles font partie de l’écosystème. On trouve que c’est une exclusion qui est injuste», note le président de la CNT.

Bentahar juge également que le Maroc aun retard à rattraper vis-à-vis des destinations concurrentes : «Nous avons du chemin à faire avant de retrouver une activité normale. Les hôtels des destinations concurrentes sont à 50 et 60% de taux de remplissage alors que nos établissements sont actuellement à 4, 2 et 0% d’activités», dit-il.

Notre intervenant souligne également que si l’on veut que ces mesures soient efficaces, elles doivent être accompagnées par une ouverture des frontières le plus rapidement possible : «Chaque jour qui passe retarde la relance. Plusieurs destinations sont aujourd’hui ouvertes et récupèrent nos parts de marché. Nous avons toujours la crainte de perdre la saison d’été. La programmation de l’hiver est déjà perdue et vu le manque de visibilité quant à l’ouverture de ces frontières, on risque de perdre même la saison estivale».

Ryanair va-t-elle quitter le marché marocain ?

L’information émane du site Maghreb-Intelligence. La compagnie irlandaise envisagerait de quitter le marché marocain à compter du mois de mai prochain en raison de tensions avec le gouvernement depuis mars 2020. La compagnie reproche au Royaume la fermeture excessive des frontières qu’elle juge “injustifiée”. Une fermeture qui empêche Ryanair d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses clients.

Lire aussi :Tourisme : le Maroc prend part au Fitur 2022

Interrogé à ce sujet, Hamid Bentahar souligne qu’il est normal que face à un manque de visibilité, les partenaires prennent des mesures en conséquence : «Il y a un vrai défi de reconstruction de la confiance. Les compagnies n’ont pas de visibilité et cela les pousse à agir en conséquence. Aujourd’hui, même en cas d’ouverture du ciel, les compagnies auront peur que le gouvernement referme les frontières. Cela leur fait perdre beaucoup d’argent».

Ryanair a indiqué qu’à fin novembre 2021, les annulations de vols décidées par le Maroc ont eu un impact sur 160.000 de ses clients. Le gouvernement est prévenu sur la dangerosité de la situation en cas de maintien des frontières fermées et devra agir rapidement avant qu’il ne soit trop tard.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Prix de l’or : une hausse qui interpelle

L'or est depuis longtemps considéré comme un refuge sûr face aux incertitudes économiques et géopolitiques. Son prix est historiquement sens…

Les classes défavorisées, les plus impactées par la corruption

Le rapport annuel de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) pour l’année 2023, co…

Hydrogène vert : le Maroc trace sa voie

Le World Power-to-X Summit, dont la quatrième édition a pris fin ce mercredi à Marrakech, a rassemblé une multitude de décideurs, de leaders…

Économie bleue : le Maroc plaide pour un renforcement de la coopération Sud-Sud

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a déclaré qu’une coopérati…

Maroc : perspective de croissance du PIB (+2,5%)

Selon les prévisions économiques du Haut-Commissariat au plan (HCP), au quatrième trimestre 2024, le retour des branches secondaires vers un…

Transformation digitale : levier clé pour l’éducation et l’emploi ?

Organisé par le GAM, et placé sous le patronage du roi Mohammed VI, ce sommet vise, comme chaque année, à rapprocher les acteurs du digital …

Casablanca-Settat : quels projets pour un développement durable en 2025 ?

Dès le début de la session, le président du Conseil a présenté un rapport détaillé des activités menées durant la période 2021-2024 dans la …

Maroc-UE : suspension des accords commerciaux, et après ?

Pour les accords commerciaux de 2019 entre l’Union européenne et le Maroc, s’en est fini ! C’est ce qu’a annoncé la Cour de justice européen…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire