Jamaâ El Fna, Marrakech © DR
Voilà maintenant 21 mois que le tourisme marocain est plongé dans l’une des plus grandes crises de son histoire. La fermeture des frontières maritimes et aériennes, décidée le 29 novembre dernier, a ajouté une couche aux maux du secteur qui n’arrive toujours pas à voir le bout du tunnel.
Le gouvernement tente tant bien que mal de limiter les dégâts à travers certaines mesures par-ci, par-là. La semaine dernière, une indemnité forfaitaire a été annoncée au profit des salariés de plusieurs acteurs exerçant dans ce secteur. Ces derniers pourront disposer d’indemnités de 2.000 DH pour les quatre derniers mois de l’année 2021. Parmi les potentiels bénéficiaires, les établissements d’hébergement classés, les agences de voyages agréées par l’autorité gouvernementale en charge du tourisme, les sociétés de transport touristique autorisées par l’autorité gouvernementale en charge du transport et les entreprises d’intérim ayant des contrats signés avant fin février 2020 avec les employeurs des secteurs du tourisme précités.
Lire aussi : Tourisme en état d’urgence
La mesure s’applique également aux guides touristiques disposant d’une carte professionnelle et de la taxe professionnelle, ou qui sont inscrits au registre des autoentrepreneurs et assurés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Une mesure insuffisante
Même si cette mesure est salutaire, elle est loin d’être suffisante pour sortir le secteur de sa crise. D’après Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), il ne suffit pas de régler un point pour que le secteur soit guéri. «C’est le même principe que la Covid-19, il y a un protocole à suivre et il faut prendre plusieurs médicaments en même temps pour pouvoir guérir», nous explique Hamid Bentahar.
Notre intervenant assure que les professionnels du secteur ont déjà payé les quatre derniers mois de l’année 2021 à leurs employés. «80% des hôtels ont déjà payé leurs employés. Je pense qu’il faut commencer d’abord par arrêter toutes les mises en demeure visant les acteurs du secteur touristique puis appliquer en même temps toutes les mesures bancaires, fiscales et sociales qui ont pour but de sauver le secteur», assure le président de la CNT.
Lire aussi : Tourisme : la destination Maroc n’inspire plus confiance
Dans son pacte rendu public la semaine dernière, la CNT a établi une seule condition au démarrage des remboursements à savoir l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence. «Nous avons promis d’assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et l’état d’urgence sanitaire». Et d’ajouter : «ce que l’on dit, c’est que l’on pourra payer le fisc avec étalement sur 48 mois à partir de 6 mois après la levée des restrictions de voyages et les banques à partir d’un an après l’ouverture du ciel», note notre intervenant.
Commentant l’annonce faite par l’argentière du Royaume, Nadia Fettah Alaoui, sur le retour dès le mois prochain du comité de veille économique, le président de la CNT juge qu’il n y a plus de temps à perdre et qu’il faut désormais passer à l’action : «La ministre a été très positive quand la Confédération l’a interpellé au sujet des maux du secteur. Je pense que toutes les parties prenantes sont conscientes de la gravité de la situation. Aujourd’hui, il est inévitable d’avoir un plan Marshall structuré et complet avec un vrai protocole de sortie de crise», conclut Hamid Bentahar.
Rappelons enfin que les vols passagers à destination et en provenance du pays sont suspendus au moins jusqu’au 31 décembre. Les professionnels du secteur croiseront les doigts pour que l’année 2022 puisse apporter de bonnes nouvelles à leur activité.
Air Arabia inaugure la ligne Nador-Rabat
Économie - Cette nouvelle liaison vise à renforcer les connexions régionales et offre davantage de possibilités de voyage entre ces deux destinations.
Mbaye Gueye - 12 janvier 2025L’ONMT entame une tournée dans tout le Royaume
Économie - L'ONMT entame une tournée dans tout le Royaume à la rencontre des acteurs du secteur du tourisme.
Mouna Aghlal - 10 janvier 2025Marché obligataire : stabilité des taux sur 2 ans
Économie - Le marché primaire obligataire s’est distingué par une stabilité des taux sur la maturité de 2 ans.
Rédaction LeBrief - 10 janvier 2025Les prix de la volaille en hausse, le secteur avicole en crise
Économie - La récente flambée des prix de la volaille au Maroc, avec le poulet vivant atteignant jusqu'à 27 dirhams le kilogramme, a mis en lumière la vulnérabilité de la chaîne d'approvisionnement face aux crises successives.
Mouna Aghlal - 10 janvier 2025Banques : allègement du déficit de liquidité
Économie - Le déficit moyen de liquidité bancaire au Maroc s’est réduit de 4,15%, atteignant 135,3 milliards de dirhams.
Rédaction LeBrief - 10 janvier 2025Vignette 2025 : la DGI annonce un paiement en ligne gratuit
Économie - La DGI informe que le paiement de la Taxe spéciale via les canaux numériques est entièrement gratuit.
Rédaction LeBrief - 10 janvier 2025Régularisation fiscale volontaire : un succès qui dépasse les espérances
Économie - Cette initiative ambitieuse et réussie a permis d'injecter plusieurs milliards de dirhams dans la trésorerie publique...
Mbaye Gueye - 10 janvier 2025Maroc-Chine : un partenariat sur les rails
Économie - Le Maroc vise à transformer son réseau ferroviaire en une infrastructure de classe mondiale grâce à un plan d’extension de 1.500 kilomètres à l’horizon 2035.
Ilyasse Rhamir - 10 janvier 2025Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024Régularisation volontaire de la situation fiscale : kesako ?
Économie - Quels risques y a-t-il à ne pas déclarer ses avoirs ? Sommes-nous des fraudeurs sans le savoir ? Mehdi El Fakir nous répond.
Sabrina El Faiz - 27 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024