Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Prolongation de la fermeture des frontières : un calvaire sans fin pour le tourisme

Prolongation de la fermeture des frontières : un calvaire sans fin pour le tourisme

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Le gouvernement a décidé ce jeudi de prolonger la suspension des liaisons aériennes et maritimes du Royaume, au moins jusqu’au 31 décembre courant. Une annonce synonyme d’un véritable désastre pour le secteur du tourisme. Le point avec Fouzi Zemrani, expert en tourisme.

Temps de lecture : 4 minutes

Il n’y aura pas d’ouvertures de frontières aériennes, ni maritimes, ce dimanche 12 décembre 2021. Le gouvernement a décidé de prolonger cette fermeture, au moins jusqu’au 31 décembre prochain, afin de «préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie», souligne-t-il.

Une annonce qui enfonce davantage le secteur du tourisme alors queses opérateurs sont dans la tourmente. En effet, secteur vital pour l’économie du Royaume, le tourisme vit un véritable calvaire depuis bientôt deux ans. Les professionnels se plaignent d’une crise sans fin et affirment n’avoir aucune visibilité sur les mois à venir. «Ils ont tué la saison d’hiver», souligne d’emblée Fouzi Zemrani, ex-vice-président de la Confédération nationale de tourisme et expert du secteur.

«Nous sommes dans un cercle vicieux et nous ne savons pas comment nous en sortir. Tout est difficile à faire dans ces circonstances parce que rien ne nous garantit que l’on ne va pas ouvrir et refermer 15 jours après», souligne notre intervenant.

Lire aussi :Tourisme en état d’urgence

Ce dernier ne met pas en doute le travail conséquent réalisé par le ministère de la Santé pour maintenir les taux de contaminations à un niveau faible, mais indique que certains sacrifices doivent être faits par le gouvernement. «Soit on met un mécanisme pour accompagner le tourisme et le maintenir en vie jusqu’à l’ouverture prochaine des frontières, soit on sera obligé de dire adieu au tourisme et chercher un autre métier», note Fouzi Zemrani.

Concernant les indemnités forfaitaires Covid-19 versées aux salariés du secteur, notre intervenant s’interroge sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à ne pas verser ces aides durant les mois de juillet et d’août. «Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Ils pensent que l’économie touristique a repris en juillet et en août. C’est complètement faux», s’emporte Zemrani. Et d’ajouter : «il n’y a qu’à voir les déclarations faites par les professionnels. Il y a des établissements qui n’ont pas fait un seul dirham de chiffre d’affaires durant ces deux mois. Je parle ici des agences de voyages et des transporteurs touristiques», déplore notre source.

Lire aussi :Tourisme : la destination Maroc n’inspire plus confiance

Fouzi Zemrani appelle enfin le gouvernement à prendre ses responsabilités pour sauver le secteur. «La France a fermé les discothèques, mais va prendre en charge les coûts fixes des leurs propriétaires», précise-t-il. En effet, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré mardi dernier que les discothèques seront «indemnisées de manière exemplaire pour tenir durant cette période», tout en s’engageant à ce que ces dernières rouvrent au plus vite.

Lerapatriementles Marocains bloqués à l’étranger à l’étude

Par ailleurs, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale, a souligné que le processus de rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger se fera selon un protocole bien défini, tout en tenant compte de la situation épidémiologique de chaque pays de provenance.

Pour l’heure, aucun programme dans ce sens n’a été dévoilé par l’exécutif alors que plusieurs pays ont déjà organisé des vols de rapatriement pour leurs ressortissants à l’étranger. C’est notamment le cas de la France, de l’Espagne, de la Belgique et de l’Italie.

Lire aussi :Le variant Omicron, nouveau coup de massue pour le tourisme

Aït Taleb assure que le plus important actuellement est de maintenir la stabilité de la situation épidémiologique et «éviter une rechute comme ce fut le cas en été 2020». Les interrogations qui se posent désormais sont : Quel est le prix à payer pour cette stabilité ? Est-ce que le gouvernement est capable de gérer tous les dégâts économiques et sociaux que cela engendre ? À suivre.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Capital Investissement : un record de 3 milliards de DH en 2023

En 2023, les levées de fonds ont atteint un montant historique de 3 milliards de dirhams, mobilisés pour l'investissement au Maroc. Ce recor…

Agriculture : résilience et adaptation face aux défis climatiques

Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, a présenté devant la Chambre des conseillers un rapport détaillant l'état des ressources hydrique…

Aviculture, un secteur volatile ?

Du côté des volatiles, parfois ça va, parfois ça ne va pas. Les dernières données publiées par la Fédération interprofessionnelle du secteur…

Interview : quels secteurs sont les plus vulnérables aux cyberattaques ?

Les cyberattaques représentent une menace croissante pour les entreprises, les gouvernements et les individus à l'échelle mondiale. Avec l'a…

ACAPS : innovation et durabilité au cœur de la stratégie 2024-2026

Le troisième plan stratégique triennal de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) pour la période 2024-202…

Bonne dynamique de l’activité économique nationale en 2023

L'arrêté des comptes nationaux pour l'année 2023 met en lumière une croissance robuste de l'économie nationale, atteignant 3,4% contre 1,5% …

Portefeuille de l’État : la réforme en marche

Sous la présidence du roi Mohammed VI, le Conseil des ministres a adopté, samedi, les orientations stratégiques de la Politique actionnarial…

Gitex Africa 2024 : bilan positif et perspectives prometteuses pour le Maroc

Entre les murs chargés d'histoire de Marrakech, du 29 au 31 mai, s'est déroulée la seconde édition de Gitex Africa 2024, soulignant une étap…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire