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On connaît enfin l’identité des ministres qui guideront, les affaires économiques, politiques et sociales du Maroc durant les cinq années à venir. L’équipe de Aziz Akhannouch compte 24 ministres et ministres délégués, dont 18 sont issus des trois partis politiques composant la majorité gouvernementale et six sans appartenance politique (SAP).
Outre le poste du chef de gouvernement, le Rassemblement national des indépendants (RNI) a hérité de sept portefeuilles ministériels au même titre que le Parti authenticité et modernité (PAM), alors que le Parti de l’Istiqlal (PI) s’est vu confier quatre départements.
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La cérémonie des passations des ministres a eu lieu ce vendredi matin. L’après-midi sera consacrée à l’ouverture de la première session parlementaire de la nouvelle législature. Un discours royal sera prononcé à 16h depuis lePalais royal de Fès.
Joint par LeBrief, Hicham Berjaoui, politologue et professeur à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, déclare que «le caractère restreint de la nouvelle équipe gouvernementale montre que l’impératif de performance et de cohérence y est fortement présent. L’abandon des équipes gouvernementales pléthoriques et hypertrophiées constitue, à mon sens, un choix judicieux dans la mesure où un gouvernement restreint et amassé peut fonctionner plus efficacement». Ce dernier précise que «la sélection des ministres s’est basée sur l’adéquation entre le poste et le profil. Anciennement, ce critère ne se faisait pas suffisamment intervenir».
Le quart des ministres sont des femmes
C’est assez rare pour être souligné, le quart des ministres au sein du nouveau gouvernement sont des femmes. Il s’agit de Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville (PAM). Nabila Rmili, ministre de la Santé et de la Protection sociale (RNI),Aouatif Hayar : ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille (PI),Ghita Mezzour, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Transition numérique et de la Réforme administrative (PAM), Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable (PAM), Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire (RNI), et enfin Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances (RNI). Pour l’anecdote, c’est la première fois de l’histoire que le département de l’Économie et des Finances est confié à une femme.
L’une des caractéristiques de ce gouvernement est que les deux tiers de son effectif n’ont jamais été ministres. En effet, beaucoup de jeunes profils découvriront cette mission pour la première fois, parmi eux, Mohamed Mehdi Bensaid, à la tête du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication et Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences.
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D’autres personnalités vivront cette expérience pour la première fois. Il s’agit de Ryad Mezzour, nommé ministre de l’Industrie et du Commerce. Faouzi Lekjaâ, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget. Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts. Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique ou encore Mustapha Baitasnommé ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Relations avec le Parlement.
Le mystère Moulay Hafid Elalamy et Mohamed Benchaâboun
Auteurs de résultats assez satisfaisants durant leurs mandats gouvernementaux, les RNistes Moulay Hafid Elalamy (ex-ministre de l’Industrie) et Mohamed Benchâaboun (ex-argentier du Royaume) n’ont pas été reconduits dans l’équipe gouvernementale de Aziz Akhannouch.
«Benchaâboun et MHE ont considérablement contribué à la revitalisation de l’économie nationale. Donc, leur non-reconduction n’enlève rien à leur compétence, mais plutôt les prépare à de nouvelles perspectives professionnelles», souligne Hicham Berjaoui. Ce dernierpense que les deux profils peuvent être nommés à de hautes responsabilités économiques et financières.«En guise d’exemple, le poste de Gouverneur de la Banque centrale peut être déclaré vacant surtout après que son titulaire actuel ait annoncé sa volonté de faire valoir son droit à la retraite. Il en va de même pour les instances et les autorités de régulation».
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Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite par ces deux personnalités sur la véritable raison de leur absence ? Est-ce un choix personnel de vouloir quitter le gouvernement et se détacher de toute la pression et la responsabilité que cela implique, ou bien était-ce un choix de la majorité gouvernementale ? Affaire à suivre.
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