L’impacte du festival Gnaoua sur le commerce d’Essaouira

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Selon une étude publiée sur le site officiel du Festival Gnaoua, chaque 1 dirham investi dans le festival génère à son tour 17 dirhams pour la ville d’Essaouira.
L’étude, menée en partenariat avec une société de conseil marocaine appelée The Valyans Foundation, a également montré que les nuitées ont augmenté de 30 % entre 2001 et 2013.
En effet, chaque été, des milliers de visiteurs se rendent dans la ville côtière d’Essaouira pour le Festival de musique Gnaoua. Malheureusement, la foule n’est pas nécessairement une source de revenus pour les commerçants locaux.
À la fin des années 1960, Essaouira est passée d’une ville de pêcheurs marocains paisibles à un aimant pour les hippies et les nomades. Des musiciens comme Jimi Hendrix et Cat Stevens ont passé du temps dans la ville, attirant les visiteurs dans leur sillage pour marcher sur les traces de leurs icônes.
Mais la musique faisait partie de l’histoire de la région bien avant qu’une rockstar étrangère ne franchisse les portes de la médina séculaire d’Essaouira.
La musique gnaoua locale trouve ses racines chez les esclaves amenés dans la région il y a des centaines d’années. Ils pratiquaient une forme mystique et syncrétique de l’islam en jouant de la musique pour mettre l’auditeur dans une transe dévotionnelle.
Popularisée par des groupes comme Nass El Ghiwane dans les années 1970, la musique gnaoua reste aujourd’hui vénérée dans tout le Maroc.
Le Festival Gnaoua et musiques du monde, qui en est à sa 22e édition, attire jusqu’à un demi-million de personnes à Essaouira à la fin du mois de juin, dont les hippies aux poils longs qui se sont rassemblés dans cette ville depuis des décennies. Les visiteurs viennent de près et de loin pour voir des musiciens gnaouas locaux se produire aux côtés de superstars internationaux pendant les quatre jours du festival.
Les rues sont bondées, les embouteillages piétons se multiplient, et la place principale est pleine de fans de musique qui se promènent, dansent et dégustent du thé.
Toutefois, les commerces locaux ne considèrent pas ce festival comme une aubaine, mais plutôt comme une malédiction. Le sponsoring étranger, les soirées privées, l’interdiction d’accès à certaines ruelles de l’ancienne médina font que les commerçants souffrent en cette période de l’année et voient leurs revenus sévèrement impactés.
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