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Covid-19 : le pic de la troisième vague est-il encore devant nous ?

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Au Maroc comme dans le reste du monde, la pandémie de Covid-19 continue sa progression, accélérée par l’apparition des nouveaux variants, malgré les mesures de freinage. Dans le Royaume, la situation épidémiologique s’améliore, mais la troisième vague est loin d’être terminée. En outre, alors que les autorités sanitaires s’apprêtent à vacciner les adolescents, l’utilisation du vaccin de Sinopharm a été autorisée pour les 12-17 ans.

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Depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre 2019, la pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 4.451.888 morts dans le monde, indique un bilan établi par l’AFP. Plus de 213.100.070 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, recense la même source. Ce bilan se fonde sur les chiffres communiqués quotidiennement par les autorités sanitaires de chaque pays. Toutefois, l’OMS estime qu’en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée à la Covid-19, ce bilan pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé. Les États-Unis restent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 630.816 décès pour 38.075.085 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins.

Au Maroc, 8.008 nouveaux cas d’infection au coronavirus ont été confirmés durant les dernières 24 heures, portant le nombre total de cas de contamination à 829.137. Selon le dernier bilan quotidien du ministère de la Santé, le nombre de décès a été porté à 12.079 avec 85 nouveaux morts. Le nombre de personnes déclarées guéries s’est, quant à lui, élevé à 747.746 avec 7799 rémissions supplémentaires.

Alors que la nouvelle vague de Covid-19 a submergé des hôpitaux, 800 soignants du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mohammed VI de Marrakech, le plus grand de la région Marrakech-Safi, et l’hôpital Ibn Zohr ont été contaminés en raison d’une mauvaise gestion. La région est déjà fragilisée par un manque d’infrastructures sanitaires, note le journal arabophone Al-Akhbar, qui a rapporté cette information.

Par ailleurs, l’inquiétude augmente face à la rareté de l’oxygène. En effet, l’hôpital Moulay Youssef de Casablanca a connu une rupture d’oxygène à cause d’une entreprise qui a refusé de livrer des bouteilles d’oxygène soulevant un retard de paiement. Ainsi, selon le quotidien arabophone Assabah, un ministre du gouvernement de Saad Dine El Otmani a convoqué une rencontre informelle d’urgenceà Casablanca, qui a réuni une douzaine de responsables du secteur privé opérant notamment dans l’oxygène médical. Le ministre, qui a été «très menaçant envers ces entreprises», les a appelés à continuer defournir les hôpitaux marocains en citernes, sous peine de sanctions.

La troisième vague loin d’être terminée

Bonne nouvelle : la situation épidémiologique au Maroc s’améliore. C’est ce qu’a annoncé le professeur Azzedine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie médicale de Rabat et membre du comité scientifique et technique de la vaccination. Ce dernier estime qu’il est désormais possible de parler d’un aplatissement de la courbe des contaminations, soulignant que l’on constate que le taux de positivité s’est stabilisé. Toutefois, la vague est loin d’être terminée. Cela reste lié à l’évolution régionale de la situation sanitaire, puisque les régions n’ont pas été simultanément touchées, indique l’expert. En effet, selon lui, malgré l’amélioration de la situation épidémiologique dans les régions du Souss et de Marrakech, les régions de Rabat et de Tanger-Tétouan connaîtront une augmentation de cas.

Ibrahimi prévoit que la situation épidémiologique s’améliorera au cours du mois de septembre, car le Maroc pourrait vacciner 50% de sa population dans les semaines à venir. Le professeur a expliqué que le rythme de la vaccination doit être accéléré, tout en appelant les Marocains à se rendre dans les centres pour recevoir leurs doses. Cela leur permettrade reprendre une « vie normale » en obtenant le passeport de vaccination qui leur autorisera de se déplacer. Ce document serait en effet bientôt obligatoire pour accéder aux espaces publics. Une mesure jugée nécessaire qui est plaidée par les experts du Comité scientifique et technique.

Lire aussi :Le pass sanitaire pour stopper la pandémie

Par ailleurs, Hamza Guedira, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, a déclaré à Assahraa Al-Maghribiya que «les pharmaciens doivent être impliqués dans l’effort national de lutte contre la propagation de la Covid-19». Selon lui, les pharmaciens pourraient aider considérablement dans la réussite de la campagne de vaccination, que ce soit en termes logistiques ou en conseil, sensibilisation et communication. Guedira regrette que des compétences nationales prêtes à aider la patrie ne soient pas prises en compte et impliqués par le ministère de la Santé dans la lutte contre la Covid-19.

Une campagne de vaccination menée tambour battant

Depuis son lancement fin janvier, la campagne de vaccination avance à un rythme impressionnant au Royaume, qui a fait appel au laboratoire chinois Sinopharm, au russe Gamaleya et au britannique AstraZeneca. Jusqu’ici, Jusqu’ici, des doses des sérums chinois et britanniques, ainsi que celles des vaccins Pfizer et Johnson & Johnson ont été administrées aux Marocains.

Plus de 13 millions de Marocains sur 36 millions d’habitants ont déjà été complètement vaccinés. 17.871.468 ont bénéficié d’au moins une dose de vaccin. Ce mercredi 25 août, 178.046 personnes supplémentaires ont reçu la première dose du vaccin. En parallèle, 230.033 personnes ont reçu leur deuxième dose du vaccin.

Compte tenu de la réussite de ce programme, le Maroc s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa campagne nationale de vaccination. En effet, suite à l’aval donné par le Comité technique et scientifique, le ministère marocain de la Santé a décidé d’élargir l’opération de vaccination anti-Covid au profit des adolescents âgés entre 12 et 17 ans. La vaccination de cette tranche d’âge dans les écoles publiques du Maroc devait démarrer ce lundi 23 août 2021, date fixée dans un premier temps par le Comité technique et scientifique de vaccination. Toutefois, jusqu’à présent, aucun communiqué officiel n’a encore été diffusé à ce sujet. L’objectif de cette démarche est d’assurerune rentrée scolaire en toute sécurité.

Lire aussi :Année scolaire 2021-2022 : une rentrée à forts enjeux

En premier lieu, seul le sérum de Pfizer-BioNTech a été approuvé pour menercette compagne au profit des ados. Pourtant, ce mardi 24 août, le Comité national technique et scientifique de vaccination a donné son feu vert pour l’utilisation de Sinopharm chez les 12-17 ans. Cette information a été confirmée, ce mercredi 25 août 2021, par le Dr Saïd Afif, membre du Comité technique et scientifique de vaccination sur les ondes de la Radio nationale marocaine. Ce vaccin est déjà utilisé par les Émirats arabes unis et la Chine à destination des enfants et adolescents à partir de 3 ans.

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