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Dans sa note de conjoncture de juillet, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) se montre plutôt optimiste pour le reste de l’année 2021. En effet, l’instance a annoncé un «rétablissement progressif de l’activité? économique, à des rythmes dépassant les niveaux initialement attendus incitant des institutions nationales et internationales à revoir vers le haut leurs prévisions de croissance pour l’année 2021».
Selon la DPEF, cette évolution intervient grâce à la conjonction de facteurs favorables, notamment les réalisations en matière de production céréalière, qui dépasse de trois fois celles de la dernière saison. La direction cite également le regain graduel de confiance résultant de l’élargissement des campagnes de vaccination dans le Maroc ainsi que la poursuite de la déclinaison du plan relance et le redressement de la situation économique.
Ainsi, plusieurs secteurs sont parvenus à se rétablir au cours de cette année 2021, notamment les secteurs d’activité non agricole. D’autres secteurs ont même pu atteindre leur niveau d’activité d’avant crise, à savoir les secteurs des mines, du BTP, de l’énergie électrique etcertaines branches du secteur industriel.
Des prévisions de plus en plus optimistes pour 2021
Pour la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), les indicateurs sont toujours au vert pour 2021. Parmi les signes de reprise : la dynamique de la demande intérieure. En effet, la consommation des ménages aurait regagné sa vigueur courant 2021, bénéficiant de l’orientation favorable des revenus, notamment des ménages ruraux, la bonne tenue des transferts des Marocains résidant à l’étranger et la maîtrise du niveau général des prix, explique le rapport. S’agissant des échanges extérieurs, la DEPF note une amélioration du taux de couverture de 2,7 points à fin mai 2021 pour s’établir à 61%. Elle s’est également arrêtée sur l’exécution de la loi de Finances 2021 qui, à fin juin, a connu un léger creusement du déficit budgétaire de 1,7%, s’établissant à 29,5 milliards de dirhams. Toutefois, cette évolution devrait tenir compte d’un effet de base lié à l’impact négatif sur les recettes fiscales des restrictions imposées à l’activité économique dans le cadre du confinement général instauré entre le 20 mars et le 10 juin 2020, de la mobilisation en 2020 de recettes exceptionnelles importantes au titre du Fonds Covid-19 et de la reprise de l’activité économique courant l’année 2021, souligne le rapport.
Par ailleurs, suite à l’amélioration de la situation épidémiologique dans de nombreux pays exportateurs de touristes, la dynamique semble bien partie pour le secteur du tourisme, indique la note. Quant à l’investissement, il aurait manifesté également des signes de reprise, en ligne avec le redressement des importations de biens d’équipement et la hausse des recettes des IDE.
En outre, l’encours des crédits à l’habitat maintient son accélération à fin mai 2021, marquant une performance de +6,8%, soit sa plus forte hausse sur les sept dernières années, après +6,1% le mois précédent et +1,1% un an auparavant, relève la DEPF. En revanche, les crédits accordés à la promotion immobilière se sont repliés de 4,6% après -3,6% à fin avril 2021 et après une quasi-stagnation l’année précédente (+0,1%). Compte tenu de ces évolutions, la croissance des crédits à l’immobilier s’est accélérée à +4,4% après +3,6% à fin avril 2021 et +1% à fin mai 2020.
Enfin, la production de l’énergie électrique s’est raffermie de 7,2% à fin mai 2021, après une baisse de 8,2% une année auparavant, réduisant ainsi son écart avec son niveau d’avant la crise de -2,4% à fin mars 2021 à -1,6% au terme des cinq premiers mois de 2021, indique la même source. Cette évolution a été impulsée, particulièrement, par le renforcement de la production privée de 6,3%, de celle de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) de 12,8% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 1,5%, précise la DEPF.
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