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Crise Maroc-Espagne : l’étau se resserre autour d’Arancha Gonzalez Laya

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Selon la presse et quelques politiques espagnols, Arancha Gonzalez Laya, ministre des Affaires étrangères, serait l’architecte de l’infiltration de Brahim Ghali, chef du front Polisario, en Espagne. Un haut responsable de l’armée de l’air a pointé du doigt le département des Affaires étrangères, l’accusant d’avoir donné l’ordre de ne pas contrôler les passagers de l’avion algérien qui transportait Ghali. Après ces révélations, la ministre, dont les décisions ont brisé la confiance entre le Rabat et Madrid, risque de perdre son poste lors de l’imminent remaniement ministériel du gouvernement Sanchez. Le ministre de l’Agriculture, Luis Planas, et l’ambassadeur d’Espagne en France, José Manuel Albares, sont les favoris pour la remplacer.

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Arancha Gonzalez Laya, ministre espagnole des Affaires étrangères, est aujourd’hui entre le marteau et l’enclume. Bien que l’épisode Brahim Ghali soit terminé, ses graves répercussions sur le gouvernement ibérique et ses relations avec le Maroc persistent. Dans le cadre de l’enquête lancée par le tribunal de la ville de Saragosse (où l’avion algérien qui transportait le leader du front séparatiste a atterri) pour déterminer les circonstances de l’entrée de Ghali en Espagne, le général de l’armée de l’air du pays, José Luis Ortiz-Cañavate, a livré la semaine dernière de nouveaux éléments. Dans un rapport adressé à la justice espagnole, ce dernier a affirmé que l’état-major de ladite armée a reçu un ordre du ministère des Affaires étrangères de ne pas soumettre les passagers de l’avion algérien à un contrôle de passeport et de douane. Il a souligné que les seules informations qui ont été communiquées aux équipes et au commandant de la base militaire de Saragosse étaient que ce vol transportait un malade portant un passeport diplomatique algérien et qu’il était accompagné par une autre personne.

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De graves violations de la loi

Pour le journal El Español, le département d’Arancha Gonzalez Laya a ouvertement violé l’accord de Schengen et ses procédures ainsi que le protocole d’inspection en vigueur en acceptant que Brahim Ghali entre dans le pays avec de fausses pièces d’identité. L’avocat Antonio Urdiales, auteur de la plainte qui accuse la cheffe de la diplomatie de «falsification de documents, d’usage de faux passeports et de tergiversations», exige la convocation de cette dernière devant le tribunal afin d’expliquer les motivations derrièresa décision. Aussi, il appelle le juge en charge de ce dossier, Rafael Lasala, à demander à la ministre d’identifier «la personne qui a contacté la section des relations internationales de l’état-major de l’armée de l’air et a donné des instructions sur le traitement préférentiel réservé aux passagers d’Alger». D’après le journal La Razón, Urdiales a également réclamé que Gonzalez Laya précise si ces «instructions» ont été données par téléphone ou par écrit, pour vérifier leurs traçabilités.

Lire aussi :Maroc-Espagne : l’affaire Brahim Ghali attise l’ire de la diplomatie et des partis marocains

De son côté, leParti populaire (PP) d’opposition a exhorté le Parlement espagnol à tenir une réunion urgente avec la ministre des Affaires étrangères et sa collègue de la Défense pour déterminer leur niveau d’implication dans cette affaire. LePP a également avancé qu’une séance extraordinaire de la commission des Affaires étrangères doit être organisée dans les plus brefs délais pouraborder les«mensonges qui ont entouré l’entrée du chef des séparatistes en Espagne».

Lire aussi :Affaire Brahim Ghali : le Maroc ne décolère pas

Gonzalez Laya ne survivra pas au prochain remaniement ministériel

Gonzalez Laya pourrait être «victime de la crise diplomatique entre le Maroc et l’Espagne», estime le journal Voz Populi. Ce dernier avance que la ministre pourrait être écartée de son poste lors du remaniement ministériel prévu à la mi-juillet par le chef du gouvernement, Pedro Sanchez. Cette rumeur a fait le tour de la presse espagnole, plusieurs médias indiquant que deux responsables ont déjà été identifiés comme ses potentiels remplaçants. Il s’agirait du ministre de l’Agriculture, Luis Planas, ancien ambassadeur d’Espagne à Rabat sous le gouvernement de José Luis Zapatero, et l’ambassadeur d’Espagne en France, José Manuel Albares. Ce changement aura pour principal objectif la reprise des liens diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne pour un rétablissement progressif de la confiance brisée entre les deux pays. Affaire à suivre…

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