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La campagne nationale de vaccination va-t-elle être interrompue ? Il y a bien des raisons de le croire. Ce lundi 14 juin 2021, seulement 2.321 premières doses du vaccin contre la Covid-19 ont été administrées, alors que 229.565 personnes ont reçu la seconde dose. Au total, plus de 16,6 millions de doses ont été administrées depuis le début de la campagne nationale de vaccination en janvier dernier. Le Maroc a besoin d’un approvisionnement rapide en vaccin anti-coronavirus pour pouvoir poursuivre sa campagne et s’accrocher ainsi à son objectif d’atteindre l’immunité collective (vacciner 80% de la population).
L’une des raisons de ce blocage est la suspension de l’exportation des vaccins AstraZeneca intervenue au niveau du Serum Institute of India (SII). Depuis fin mars dernier, le SII a décidé de suspendre ses livraisons à l’étranger afin de pouvoir servir les citoyens indiens, lourdement impactés par la pandémie. Les responsables du SII ont affirmé que les livraisons ne reprendront que vers la fin d’année 2021 ou le début d’année 2022. Cette annonce a été un véritable coup dur pour le Maroc qui avait reçu jusque-là plus de sept millions de doses de SII.
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Par ailleurs, le Maroc avait passé une commande d’un million de doses du vaccin Sputnik Vdébut mars, mais n’a toujours rien reçu de la part du fabricant russe. Ce qui suscite plusieurs interrogations.
Sur les 66 millions de doses commandées par le Royaume auprès de Sinopharm et d’AstraZeneca, le pays n’a reçu à ce jour que près de 19 millions de doses (18.557.600 doses exactement). Le Maroc attend donc théoriquement que ses fournisseurs lui livrent plus de 47 millions de doses supplémentaires dans les mois à venir.
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Il faut savoir que malgré le retard enregistré par rapport aux objectifs fixés par le ministère de la Santé (immunité collective atteinte fin mai), le Maroc reste tout de même le premier pays arabe et africain en termes de doses reçues. Avec 16.689.797 doses, le Royaume arrive en tête des pays les mieux servis du continent devant l’Arabie saoudite (15.792.367) et les Émirats arabes unis (13.808.426).
Le vaccin AstraZeneca, éternelle source de polémiques
Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale à l’Agence européenne du médicament (EMA), a fait une annonce qui a fait beaucoup de bruit. Ce dernier a déclaré qu’il «serait préférable d’arrêter le vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19 pour toutes les tranches d’âge quand des alternatives sont disponibles». Cavaleri a également indiqué que l’Allemagne et la France envisagent d’interdire AstraZeneca pour les plus de 60 ans en raison de la disponibilité accrue des vaccins à ARN messager. Il recommande également que le vaccin Johnson & Johnson soit utilisé uniquement pour les plus de 60 ans.
Dans un commentaire sur son compte Twitter, l’EMA a répondu indirectement aux déclarations de son responsable. «Des informations erronées circulent aujourd’hui.Voilà la situation : le rapport bénéfice-risques du vaccin d’AstraZeneca contre la Covid-19 est positif et il demeure autorisé pour toutes les populations».
Misinformation is making the rounds today. This is the situation: Benefit/risk balance of AstraZeneca #COVID19 vaccine is positive and it remains authorised for all populations.
— EU Medicines Agency (@EMA_News) June 13, 2021
Rappelons que l’Italie a restreint ce samedi 12 juin l’utilisation du vaccin AstraZeneca aux personnes âgées de 60 ans et plus, en raison des «risques accrus pour la santé des plus jeunes». Ainsi, les moins de 60 ans ayant déjà reçu une dose d’AstraZeneca recevront 8 à 12 semaines plus tard une seconde dose d’un vaccin à ARNm comme celui de Pfizer-BioNTech ou Moderna. La polémique AstraZeneca n’a décidément pas fini d’enfler.
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