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Une affaire de droits fonciers déclenche des affrontements à Al-Qods-Est

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15 Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 mai à Al-Qods-Est, occupé par Israël, lors d’affrontements avec la police. Cette deuxième nuit consécutive d’émeutes dans le quartier de Sheikh Jarrah a été déclenchée par un conflit foncier de longue date entre des réfugiés palestiniens et des familles de colons juifs dans ce quartier stratégique proche de la vieille ville d’Al-Qods.

Selon la police israélienne, les manifestants ont incendié un véhicule et jeté des pierres devant une maison occupée par des juifs. Ces derniers se sont également disputés avec le législateur israélien d’extrême droite Itamar Ben-Gvir, qui s’est rendu à Sheikh Jarrah pour exprimer son soutien aux familles de colons. Répétant en hébreu le refrain «cette maison est la nôtre», Ben-Gvir a annoncé qu’il compte installer un bureau parlementaire dans une tente à l’extérieur du bâtiment en question.

Selon l’AFP, ces nouvelles tensions font suite à une affaire juridique concernant les maisons de quatre familles palestiniennes sur des terres revendiquées par les Juifs, qui doit passer devant la Cour suprême le lundi 10 mai. Au cours de ces récentes protestations, 22 Palestiniens ont été blessés, rapporte le Croissant-Rouge, 11 ont été arrêtés le mercredi soir et 15 autres hier. «Cette terre est une terre palestinienne… et nous, les habitants du quartier, nous ne pouvons pas accepter que cette terre soit la leur. Cette terre est la nôtre», a lancé Nabeel al-Kurd, l’un des habitants menacés d’expulsion.

De leurs côtés, les Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à la violence et à l’utilisation par la police anti-émeute de canons à eau pulvérisant un liquide nauséabond. L’envoyé onusien au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a déclaré que les développements «liés à l’expulsion de familles de réfugiés palestiniens à Sheikh Jarrah et dans d’autres quartiers de Al-Qods-Est occupée» sont en effet «très préoccupants». «J’exhorte Israël à cesser les démolitions et les expulsions, conformément au droit humanitaire international», a-t-il martelé.

Au début de l’année, un tribunal de première instance d’Al-Qodsa jugé que les maisons, au cœur de cette nouvelle escalade de tensions, appartiennent légalement à des familles juives, en invoquant des achats effectués lorsque l’ensemble de la Palestine historique, y compris ce qui est aujourd’hui Israël, était sous domination britannique. Les plaignants ont ainsi affirmé que leurs familles avaient perdu lesdites terres lors de la guerre qui a accompagné la création d’Israël en 1948, un conflit qui a également vu des centaines de milliers de Palestiniens chassés de chez eux. Cependant, la loi israélienne qui permet aux Juifs de prouver l’existence d’un titre de propriété antérieur à 1948 pour récupérer leurs biens n’accorde pas le même droit aux Palestiniens.

La Cour suprême d’Israël a appelé les parties concernées par cette affaire à rechercher un compromis et a annoncé la tenue d’une nouvelle audience au cours de laquelle elle devrait décider si les Palestiniens peuvent faire appel de la décision du tribunal de première instance. Une procédure d’appel qui pourrait prendre des années.

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