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Le Maroc a accueilli 3,58 millions touristes sur les quatre premiers mois de l’année, dont 1/3 de MRE. Les arrivées sont en hausse de 6% sur un an. Le nombre de touristes en provenance des principaux marchés émetteurs que sont la France, l’Espagne, l’Italie ou encore les États-Unis affiche des hausses à deux chiffres. A ce rythme, l’on devrait dépasser 13,5 millions de visites à la fin de l’année.
Si ces réalisations sont honorables, elles restent éloignées des objectifs de la Vision 2020. Le Maroc table à cette échéance 20 millions de touristes, 140 milliards de DH de recette touristiques, des dizaines de milliers d’emplois supplémentaires… Sur chacun de ces indicateurs, le rendez-vous sera manqué. Il faut dire que la conjoncture régionale n’a pas servi le secteur touristique ces dix dernières années. L’instabilité politique dans de nombreux pays à la suite du printemps arabe et les attaques terroristes ont fortement affecté le tourisme dans la région. Malgré sa stabilité, le Maroc a souffert de l’effet d’assimilation. Les recettes touristiques ont évolué en dents de scie. L’année dernière les 12,3 millions de touristes qui ont choisi la destination Maroc ont dépensé 73 milliards de DH.
L’impact du printemps arabe sur le tourisme maghrébin
Les printemps arabes ont eu pour effet de faire décamper les touristes vers les destinations comme l’Espagne, le Portugal et la Grèce. Au-delà des facteurs conjoncturels, l’offre touristique marocaine pâtit entre autres d’une mauvaise communication. Les destinations comme la Tunisie et l’Égypte qui ont été boudées ces dernières années par les touristes reviennent en force. En outre l’offre d’hébergement reste peu suffisante. Plusieurs investissements prévus dans le cadre de la Vision 2020 ont accusé de gros retards ou n’ont pas vu le jour. La capacité litière classée ressort à 261.256 lits, loin des ambitions. Par ailleurs, l’absence de desserte aérienne pénalise plusieurs destinations.
L’offre touristique marocaine est assez diversifiée. L’un des enjeux pour les années à venir sera d’améliorer la gouvernance du secteur et de renforcer les investissements dans le marketing, l’innovation et la diversification.
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