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Croissance économique : 2021, année de la relance ?

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Bank Al-Maghrib (BAM) a tenu ce mardi son premier Conseil de politique monétaire de l’année 2021. Lors de cet événement, la banque centrale a estimé que l’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 5,3% en 2021 et 3,2% en 2022. Abdellatif Jouahri, wali de BAM revoit donc ses prévisions de croissance à la hausse en 2021. La dernière mise à jour tablait sur 4,7%, c’était en décembre 2020. Voici les raisons de cette hausse prévisionnelle de croissance.

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Les nouvelles sont bonnes, très bonnes même. Bank Al-Maghrib (BAM) a indiqué mardi que l’économie marocaine devrait enregistrer une croissance de 5,3% en 2021 avant de s’établir à 3,2% en 2022. Les prévisions de croissance de l’économie marocaine ont donc été revues à la hausse puisqu’en décembre 2020, BAM tablait sur une croissance de 4,7% pour2021.

Dans un communiqué, BAMsouligne que «La valeur ajoutée des activités non agricoles progresserait de 3,5% et tenant compte d’une production céréalière estimée à 95 millions de quintaux, celle du secteur agricole rebondirait de 17,6%», détaille la Banque centrale.

Contacté par LeBrief.ma, Mohamadi Rachdi El Yacoubi, président du Cercle des fiscalistes indique que «sous les effets combinés d’une reprise de la demande extérieure adressée au Maroc et la campagne de vaccination anti-Covid-19, les perspectives économiques nationales pour l’année 2021 sont impactées positivement par le regain de confiance des investisseurs et des ménages et par les perspectives d’ouverture des frontières qui se profilent».

Mohamadi Rachid El Yacoubi souligne également que «ces prévisions économiques tiennent compte des dispositions de la loi de finances 2021 notamment la hausse de la production céréalière eu égard au niveau de pluviométrie enregistré durant cette campagne agricole, mais aussi de la valeur ajoutée dessecteurs secondaire et tertiaire». Le secteur tertiairedevrait d’ailleurs connaître une légère hausse de son rythme de croissance (+3,4% en 2021) au lieu d’une baisse de 6,8% en 2020. Un redressement expliqué par le fiscaliste par «une reprise lente et graduelle des activités de services marchands, particulièrement celles du transport et du commerce».

En ce qui concerne l’inflation, la Banque centrale table sur un taux de 0,9% en 2021 et 1,2% en 2022. BAM précise que «sous l’effet des pressions désinflationnistes émanant de la demande, l’inflation est restée faible en 2020». La banque centrale s’attend à ce qu’elle s’inscrive de nouveau en hausse aprèsla reprise de l’activité et l’augmentation des cours internationaux de pétrole et de certains produits alimentaires.

Une hausse prévue pour les transferts des MRE et les recettes de voyage

Les prévisions relatives aux transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) devraient s’établir à 71,9 milliards de DH en 2021 et 73,4 milliards en 2022. L’année dernière, ces transferts étaient de 68 milliards de DH.

Concernant les recettes de voyages, Bank Al-Maghrib note que sous l’hypothèse d’une hausse progressive des arrivées touristiques à partir du second semestre 2021, les recettes de voyages devraient s’établir à 38,1 milliards de dirhams en 2021 et à 68,2 milliards de dirhams en 2022.

Rappelons que le taux directeur est resté inchangé. La banque centrale a estimé que «l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante, assurant des conditions de financement adéquates». D’où le maintien du taux directeur à 1,5%.

L’énergie électrique en hausse

D’après la dernière note de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) rendue publique ce mercredi,la production de l’énergie électrique s’est améliorée de 1,8% au titre du mois de janvier 2021.Cette évolution s’est traduite par une baisse du volume de l’énergie importée de 22,2%, à fin janvier 2021, après +17% à fin janvier 2020. Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a augmenté de 1% à fin janvier 2021, après un repli de 1,5% à fin 2020.

Sur le plantouristique, la DEPF indique que les recettes touristiques ont reculé de 67,2% au titre du premier mois de cette année, soit une perte de 4,5 milliards de dirhams (MMDH). Le volume des arrivées à la destination marocaine s’est replié de 78,9% à fin novembre 2020 et celui des nuitées de 72,3%, alors que durant la même période de 2019, les arrivées avaient enregistré unehaussede 5,3% et les nuitées (+5,2%).

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