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Le processus d’adoption desprojets de lois électorales va bon train. Ce dernier a passé le cap des conseillers vendredi dernier. Trois textes ont été adoptés à la majorité et le 4e, relatif aux partis politiques, a été adopté à l’unanimité, en séance plénière. D’un autre côté, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a accepté les deux propositions d’amendement du PJD relatives au quotient et au seuil électoral. Les autres groupes mis à part la Confédération démocratique du travail (CDT), ont voté contre cet amendement. Une situation assez “spéciale” puisque c’est la première fois que la majorité, au sein du Parlement prend une position différente du ministre de l’Intérieur.
Lors de sa prise de parole, Abdelouafi Laftit a rappelé que ce nouveau dispositif électoral «vise à consacrer une culture de concurrence loyale et équitable entre les partis». Il a également souligné que l’objectif est d’aboutir à la mise en place d’institutions représentatives solides et cohérentes. Pour ce dernier, la réalisation de cet objectif reste conditionnée par la volonté des acteurs politiques à privilégier l’intérêt public.
Le ministre a également rappelé quelques nouveautés des nouvelles lois électorales comme la suppression de la discrimination positive au profit des jeunes, l’élargissement de l’interdiction du cumul des fonctions et une meilleure représentativité des femmes. En effet, les prochaines élections locales connaîtront l’augmentation du nombre des sièges réservés aux femmes, fixé au tiers au niveau des Conseils de préfectures et de provinces, en plus de l’amélioration de la représentativité des femmes dans les Conseils communaux.
Quotient électoral : la Cour constitutionnelle va trancher
Le quotient électoral est sans doute le point qui a suscité le plus de tensions entre les différents partis politiques sous la coupole du Parlement. Malgré l’adoption de la révision du mode de calcul, le parti de la lampe ne compte pas s’arrêter là et va saisir la Cour constitutionnelle. Dans une conférence de presse qui a eu lieu quelques heures après le vote des textes en plénière à la Chambre des conseillers, Nabil Chikhi, chef du groupe du PJD à la deuxième Chambre estime que le changement introduit risque de porter atteinte à la crédibilité des institutions et à la confiance des citoyens. «Nous espérons que la Cour constitutionnelle va mettre fin à cette aberration», souligne Chikhi.
Lire aussi:Quotient électoral : le mécanisme qui divise [Infographie]
De son côté, l’ex-président du Conseil national du PJD, Iriss El Azami El Idrissi, a souligné dans une vidéo partagée la semaine dernière sur son compte Facebook que «La révision du Code électoral est une erreur stratégique grave que l’histoire démontrera». Il souligne également avoir été surpris par la manière avec laquelle (les opposants) ont défendu la réforme du système électoral. «Ils manquaient de conviction lors de leur prise de parole car ils savent qu’ils défendent des règles qui vont à l’encontre de leurs propres principes».
Devant la Cour constitutionnelle, le PJD compte brandir la carte de l’article 2 de la loi fondamentale qui stipule que «la souveraineté appartient à la Nation qui l’exerce directement par voie de référendum, et indirectement par l’intermédiaire de ses représentants. La Nation choisit ses représentants au sein des institutions élues par voie de suffrages libres, sincères et réguliers». La Cour constitutionnelle va-t-elle donner raison aux PJDistessur ce point ? Affaire à suivre.
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