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En Bref
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- La Russie a affirmé hier sa volonté de poursuivre les négociations de paix avec Kiev. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a toutefois émis des doutes sur la sincérité du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Dans ce contexte de tensions sans précédent entre la Russie et les Occidentaux en raison de l’offensive russe en Ukraine, Sergueï Lavrov a mis en garde contre le risque d’une troisième guerre mondiale. «Le danger est grave, il est réel, on ne peut pas le sous-estimer», a-t-il avancé tout en se disant confiant sur le fait que, dans le conflit avec l’Ukraine, «tout va bien sûr finir par la signature d’un accord». «Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité», a-t-il ajouté.
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- Pour Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, les déclarations du chef de la diplomatie russe révèlent un sentiment de défaite. «La Russie perd son dernier espoir de dissuader le monde de soutenir l’Ukraine. Ainsi parle-t-on d’un danger “réel” de la Troisième Guerre mondiale», a-t-il écrit sur Twitter. «Cela signifie seulement que Moscou sent la défaite venir en Ukraine. Par conséquent, le monde doit redoubler d’efforts pour soutenir l’Ukraine afin que nous l’emportions et que nous préservions la sécurité européenne et mondiale.»
Sur le terrain :
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- Dans son point de situation quotidien, le ministère de la défense britannique a déclaré : «Les forces russes tentent probablement d’encercler des positions ukrainiennes fortement fortifiées dans l’est de l’Ukraine». «La ville de Kreminna serait tombée», d’après le ministère. Selon lui, «de violents combats sont signalés au sud d’Izioum, alors que les forces russes tentent d’avancer vers les villes de Sloviansk et de Kramatorsk depuis le Nord et l’Est». Par ailleurs, précise-t-il, «les forces ukrainiennes ont préparé la riposte à Zaporijia en prévision d’une éventuelle attaque russe depuis le Sud».
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- Les combats se poursuivent aussi dans la région de Kharkiv, dans le nord-est, avec un «encerclement partiel» de la deuxième ville du pays, selon le ministère ukrainien de la Défense. Les bombardements obligent les civils à dormir depuis des semaines dans des souterrains.
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- À l’Est du pays, l’armée ukrainienne a affirmé, hier, avoir repoussé une série d’attaques dans le Donbass, où de nombreuses localités, comme Roubijne, sont quotidiennement bombardées.
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- Selon le ministre de la Défense britannique Ben Wallace, Moscou a perdu à ce jour «approximativement 15.000 hommes» en Ukraine, un chiffre invérifiable de source indépendante. Moscou n’a donné aucun bilan depuis le 25 mars, lorsqu’elle avait affirmé avoir perdu 1.351 soldats.
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- Piotr Andriouchtchenko, adjoint au maire de Marioupol, a déclaré qu’au moins 22.000 civils, dont 250 enfants, ont été tués par les Russes dans la cité portuaire. «La situation est terrible. Les soldats et civils toujours dans la ville n’ont pas d’eau ou de nourriture», a-t-il dit. Près de «100.000 civils» sont toujours coincés dans la ville, a-t-il précisé, affirmant que «les couloirs humanitaires n’ont jamais fonctionné et ne fonctionnent pas».
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- Les Nations unies estiment que les Ukrainiens fuyant leur pays pourraient être 8,3 millions, contre un peu plus de 5,2 millions actuellement. Au regard de la dégradation de la situation, le Haut-Commissariat aux réfugiés, qui au début de la guerre prévoyait 4 millions de réfugiés, demande 1,85 milliard de dollars pour soutenir ses actions et celles de ses partenaires en faveur de ces personnes fuyant leur pays en guerre.
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- Le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl, située à 150 km au nord de Kiev, en Ukraine, est «anormal», a estimé mardi Rafael Grossi, chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). «Les niveaux [de radioactivité] ont augmenté à certains moments quand les Russes amenaient dans la zone de l’équipement lourd et quand ils sont partis», a-t-il ajouté, soulignant que l’AIEA suivait la situation «quotidiennement». L’occupation du site par l’armée russe entre le 24 février et fin mars «était absolument anormale et très, très dangereuse», a-t-il ajouté.
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- «Tôt le [mardi] 26 avril, deux explosions ont été entendues dans le village de Maïak», a déclaré dans un communiqué le ministère de l’Intérieur de la Transnistrie, une région séparatiste de prorusse de Transnistrie, en Moldavie. La présidente de la Moldavie, Maia Sandu, a immédiatement convoqué une réunion de son Conseil suprême de la sécurité, suite à laquelle elle a annoncé des mesures pour renforcer la sécurité du pays. La présidente a également appelé au calme : «Il s’agit d’une tentative pour accroître les tensions (…) Nous appelons nos concitoyens à rester calmes et à se sentir en sécurité». Une situation qui fait craindre un débordement du conflit en Ukraine dans le pays d’Europe orientale.
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- Le gouvernement britannique a ouvert une enquête au sujet d’un piratage, qui selon le tabloïd Daily Mail a rendu accessible l’identité d’une centaine de recrues potentielles de l’armée britannique, possiblement au profit de la Russie, a annoncé mardi un secrétaire d’État aux forces armées, James Heappey. Selon le Daily Mail, l’identité de 124 candidats souhaitant rejoindre l’armée a été découverte de manière illégale. «Ça semble une cible de renseignement très étrange, étant donné qu’elle viserait des soldats nouvellement formés, a-t-il ajouté. J’aurais pensé que le Kremlin aurait des cibles en matière de renseignement plus élevées que ça.» Cette affaire survient alors que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande, qui forment l’alliance «Five Eyes», ont averti récemment que leurs services de renseignement disposaient d’informations selon lesquelles la Russie s’apprêtait à lancer des cyberattaques massives contre les alliés de l’Ukraine.
Sur le plan diplomatique :
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- Une quarantaine de pays se sont réunis, aujourd’hui, en Allemagne, à l’invitation des États-Unis, pour renforcer la défense de l’Ukraine qui, selon le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, «peut gagner» face à la Russie, si on lui en donne les moyens. Au moment où la Russie vise le contrôle total du sud de l’Ukraine et de la région du Donbass, une quarantaine de pays se sont réunis, aujourd’hui, sur la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne, à l’invitation des États-Unis dans le but de «générer des capacités supplémentaires pour les forces ukrainiennes», a déclaré, hier, le ministre de la défense américain, Lloyd Austin. Cette réunion ne se déroule pas dans le cadre de l’OTAN, même si le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, doit y participer. «L’OTAN en tant qu’alliance ne fournit pas d’aide militaire à l’Ukraine, donc ceci n’est pas du tout fait dans le cadre de l’OTAN». Parmi les quarante pays invités, on trouve les alliés européens des États-Unis, mais aussi des pays plus lointains comme l’Australie et le Japon qui craignent qu’une victoire russe en Ukraine crée un précédent et encourage les ambitions territoriales de la Chine. La Finlande et la Suède, pays traditionnellement neutres qui envisagent une adhésion à l’OTAN depuis l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, figurent également sur la liste des invités.
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- Les Nations unies ont également annoncé, mardi, avoir doublé leur appel d’urgence pour apporter de l’aide humanitaire en Ukraine. «Plus de 2,25 milliards de dollars sont désormais nécessaires pour répondre aux besoins en Ukraine, soit plus du double du montant demandé (1,1 milliard de dollars) lorsque nous avons lancé l’appel le 1er mars, quelques jours après le début de la guerre. L’appel a également été prolongé de trois à six mois», a précisé l’ONU.
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