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30 auteurs issus de 12 pays africains ont contribué à l’élaboration du Rapport annuel sur la géopolitique de l’Afrique 2023. Sous la direction de Abdelhak Bassou, expert spécialisé dans les études en sécurité et en stratégies de défense, la sixième édition de ce rapport a été dévoilée mardi à l’occasion de la Conférence annuelle sur la paix et la sécurité en Afrique (APSACO) à Rabat. Comme à l’accoutumée, cet ouvrage édité par le Policy center for the new south (PCNS) sera mis dans quelques jours en vente sur Amazon.
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Un contenu riche et diversifié
Coordinateur de cet ouvrage, Abdelhak Bassou a tenu à lancer un appel aux jeunes Africains présents à l’APSACO d’apporter leur contribution à la prochaine édition du Rapport annuel sur la géopolitique de l’Afrique. Ce rapport reflète des événements qui ont marqué le continent africain, notamment les répercussions de la guerre en Ukraine, le conflit au Soudan, les tensions dans la région des Grands Lacs et la menace persistante de l’extrémisme violent au Sahel. C’est une analyse approfondie des défis à relever par les Africains, mais aussi des opportunités offertes. Les sujets abordés dans ce sixième tome sont très diversifiés : soft power du sport, compétition entre la Chine et les Émirats arabes unis en Afrique de l’Est, performance des établissements d’enseignement supérieur en Afrique… C’est en quelque sorte une contribution des Africains, à la solution des problèmes de leur continent.
«Ce rapport suggère que nous, Africains, avons le droit, nous aussi de raconter le monde, de comprendre le monde et d’apporter sa pierre à l’édifice en abordant des enjeux qui vont au-delà de nos frontières», a témoigné Mohamed Brick, assistant de recherche au laboratoire d’appui à la recherche et de politiques publiques relevant du PCNS. Au chapitre des nouveautés, une rubrique «Débat africain» a vu le jour. Animé par un modérateur, ce débat regroupe deux éminents universitaires qui viennent partager leurs analyses et perspectives sur l’année géopolitique.
Pour ce premier exercice, ce sont Jamal Machrouh, Benjamin Traoré et Mahamadou Simpara qui se sont prêtés au jeu. D’autres sections du rapport fournissent des informations brutes. C’est notamment le cas de la rubrique intitulée «L’Afrique en bref» qui, en plus des fiches pays habituelles (18 pays cette année), offre aux lecteurs une frise chronologique et une cartographie chronologique des visites officielles de responsables politiques en Afrique. Ces sections sont le résultat du travail effectué tout au long de l’année par le département des Relations internationales et la cellule de veille et d’analyse du PCNS.
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Une perspective pour les problématiques de l’Afrique
Lors d’une discussion sur le rapport, Mehdi Benomar, chef de la recherche en Relations internationales au PCNS, a souligné l’importance de cette analyse de recherche en tant qu’outil pour mieux se comprendre en tant qu’Africains et pour s’approprier un récit authentique de notre continent. Nezha Alaoui M’hammdi, senior fellow au PCNS, a également souligné l’engagement du PCNS dans la production de connaissances et dans la volonté de fournir une perspective et une analyse des problématiques liées au sud de l’hémisphère. Les auteurs ont pour leur part souligné que le Rapport annuel sur la géopolitique africaine explore divers sujets tels que la Corne de l’Afrique, qui reste menacée malgré un semblant de paix en Éthiopie, la crise libyenne persistante au Maghreb, ainsi que la région du Sahel, continuellement confrontée à l’extrémisme violent et destructeur. Clôturant le panel, Karim El Aynaoui, président du PCNS, n’a pas manqué de saluer la rigueur «légendaire» de Abdelhak Bassou dans la coordination et les choix des papiers de qualité de cet ouvrage. El Aynaoui a affirmé que les rapports institutionnels publiés par le PCNS sont importants du fait qu’ils donnent une perception de l’Afrique dans un rapport décomplexé et civilisé avec le reste du monde. Pour rappel, le PCNS produit, outre le rapport sur la géopolitique de l’Afrique, trois autres documents annuels sur l’économie en Afrique, les matières premières et sur l’Atlantique.
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