Bonsoir,
Dans sa récente publication, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que le Royaume, souvent perçu comme point de passage vers l’Europe, est devenu la terre choisie par de nombreux migrants. Le rapport explique que pour reconnaître un pays émetteur de flux migratoires, il est crucial de scruter un indicateur très important : les envois de fonds internationaux. Le Maroc, qui figure parmi les 20 principaux pays bénéficiaires de transferts internationaux de fonds dans le monde, aurait reçu plus de 11 milliards de dollars américains en 2022, représentant 8% de son PIB. Car les Marocains n’échappent à la tendance de la migration. Et le changement climatique menace d’entrainer d’importants déplacements de population. La sécheresse et les feux de forêts ont déjà démarré le phénomène.
«L’exécutif a réussi à honorer la plupart de ses engagements». Ce bilan défendu avec ardeur par le chef de gouvernement ne semble pas convaincre les quatre partis de l’opposition. À l’unanimité, l’USFP, le MP, le PPS et le PJD accusent le gouvernement d’avoir échoué dans sa politique socio-économique. Concédant toutefois les réformes administratives entreprises, les leaders de l’opposition ont rejeté le terme «État social», tant utilisé pendant ces 30 derniers mois. Protection sociale, aide directe aux démunis, augmentation du SMIG, … autant de «déclarations d’intention qui restent encore à prouver sur le terrain».
Car le Maroc nécessite aujourd’hui des réformes sociales de fond à même de l’aider à évoluer dans un environnement où les facteurs exogènes sont de plus en plus complexes. Celles concernant l’éducation, l’emploi ou encore la formation sont à ériger en priorité. Toute une population en dépend, et particulièrement la frange de jeunes NEET. En ce sens, le Conseil économique, social et environnemental alerte, dans son dernier avis, qu’un Marocain sur quatre âgé entre 15 et 24 ans se trouve en situation en dehors de l’éducation, de l’emploi, ou encore de la formation. C’est 1,5 million de jeunes. Un chiffre qui augmente d’année en année, en raison du décrochage scolaire, de la transition du système éducatif vers le marché du travail peu réussie ou encore du fait d’un passage bâclé d’un emploi à un autre. Pour permettre une meilleure inclusion socio-économique à cette population marginalisée, le CESE préconise la mise en œuvre d’une approche intégrée fondée sur cinq axes. Les détails à retrouver dans notre article.
À demain ! N'oubliez pas de consulter notre vidéo récap de la journée. Suivez-nous également sur google actu ou sur notre chaine whatsapp pour rester informé en temps réel.
|