Bonsoir,
Voici les chiffres de la Covid-19 ce jour au Maroc : 38.733 nouveaux bénéficiaires de la vaccination (23.178.173 au total), 136.585 bénéficiaires de la seconde dose (20.723.634 au total) et 59.368 bénéficiaires de la troisième dose (402.423 au total), 727 nouveaux cas, 1.491 personnes guéries et 18 décès.
Dans notre gros plan du mardi 12 octobre, on s’interrogeait sur le cumul de la fonction de maire et de celle de ministre. Un cumul tout à fait légal mais qui ne peut être viable quand on préside le Conseil d’une ville comme Casablanca. Nabila Rmili le savait, Aziz Akhannouch aussi. Ce jeudi, une semaine jour pour jour après la nomination du gouvernement Akhannouch, un premier changement est opéré avec Khalid Aït Taleb qui reprend les rênes de son ministère pour remplacer celle qui lui a succédé. Comment le Chef du gouvernement a pu proposer le nom d’une personnalité qui a cette lourde charge élective de gestion des affaires de la capitale économique au poste très prenant de ministre de la Santé et de la Protection sociale avec les grands chantiers de réforme qui seront lancés par ce département ?
Le communiqué du Cabinet royal précise que c’est « Mme Rmili qui a sollicité de se consacrer pleinement à ses fonctions de Présidente du Conseil de la ville de Casablanca. Et ce, après qu’elle se soit rendu compte de la charge du travail de cette mission représentative, et du suivi continu des affaires de ses habitants et des chantiers ouverts dans cette grande métropole, ce qui était de nature à impacter les multiples engagements et le suivi quotidien que nécessite le secteur de la santé, surtout en cette période de pandémie« . Nabila Rmili s’est rendue compte de l’immensité de la tâche en une journée de travail, le gouvernement n’ayant été investi qu’hier soir ? Pourquoi n’avoir pas choisi de démissionner du poste de maire de Casablanca pour rester à la tête du ministère de la Santé dont elle était déléguée régionale pendant des années ?
Il est aussi curieux de voir Aziz Akhannouch proposer le nom de Khalid Aït Taleb pour poursuivre « les chantiers ouverts et les défis urgents du secteur de la santé, dont en premier chef la poursuite de la gestion du volet sanitaire de la pandémie du Covid 19 et le bon déroulement de la Campagne nationale de vaccination« . Khalid Aït Taleb sera-t-il parachuté au RNI ou restera-t-il sans appartenance politique ? Pourquoi recourir à un ministre qui ne fait pas l’unanimité au sein du secteur sanitaire ? Pourquoi avoir remplacé une femme par un homme réduisant à six le nombre de femmes dans le gouvernement ? Beaucoup d’interrogations et un faux départ pour le gouvernement de tous les espoirs.
À demain !
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