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Le village du Prêcheur, au nord-ouest de la Martinique, est désormais le symbole de la menace pressante de la montée des eaux sur l’île. Ce phénomène naturel s’est accéléré ces dernières années. En effet, l’augmentation du niveau de mer est passée de 2,5 mm par an il y a une dizaine d’années à 3,5 mm, déplore le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Selon le géographe Yoann Pélis, «à horizon 2090-2100, la Martinique devrait perdre 5% de son territoire par rapport au seul phénomène de l’élévation du niveau de la mer, avec l’apparition également d’ondes de tempêtes qui vont exacerber la force de pénétration de la mer à l’intérieur des terres».
Le recul le plus visible est à Anse Belleville, où le trait de côte a reculé de plus de 130 m en 60 ans. D’après le GIEC, plusieurs facteurs expliquent l’ampleur de ce phénomène. Il s’agit de la friabilité de la roche volcanique au contact de l’eau, mais aussi l’expansion rapide des zones sous-marines où les houles s’engouffrent et favorisent l’érosion côtière.
Au nord-ouest de la Martinique, le village du Prêcheur est le symbole de la menace pressante de la montée des eaux sur l'île: le niveau de la mer s'y élève en moyenne de 3,5 mm par an, contre 2,5 mm il y a une dizaine d'années
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— Agence France-Presse (@afpfr) June 23, 2022
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