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Au Salvador, un an après l’adoption du bitcoin comme monnaie légale, au même titre que le dollar, les habitants sont partagés entre la désillusion et l’espoir d’un rebond.
Au début, le président Nayib Bukele Ortez espérait que cela pourrait permettre aux quelque 3 millions d’émigrés, principalement aux États-Unis, d’échanger de l’argent facilement avec leur famille restée au Salvador, en économisant les frais bancaires et créer de la richesse pour renforcer l’économie. Un enjeu stratégique, puisque ces transferts pèsent plus du quart du PIB du Salvador.
Les quatre premiers mois, le dispositif permettant d’utiliser le bitcoin a été téléchargé 4 millions de fois sur les téléphones portables, pour une population de 6,6 millions de Salvadoriens. Mais avec la chute libre du cours de la cryptomonnaie, la population ne l’utilise presque plus.
«Pendant un moment, oui, j’ai utilisé le bitcoin. Mais au train où vont les choses, je n’ai plus confiance, et j’ai même supprimé l’application», témoigne Carmen Mejia, une étudiante de 22 ans, revenue exclusivement au dollar.
Selon les données de la Banque centrale salvadorienne, «moins de 2% » des envois d’argent des émigrés sont passés par la cryptomonnaie», relève Carlos Acevedo, ex-président de la Banque centrale.
Le Salvador perd des millions en s’accrochant au bitcoin alors que la FMI réclame régulièrement au pays d’abandonner définitivement ce moyen de paiement peu sûr. Son adoption a «compliqué», en effet, les négociations du pays avec le FMI pour un prêt de 1,3 milliard de dollars, relève encore Carlos Acevedo. Confronté à un risque de défaut sur le service de la dette qui dépasse 80% du PIB, le président Bukele a annoncé en juillet un plan de rachat de bons à échéance 2023 et 2025 en assurant que le pays ne manque pas de liquidités.
Cependant, certains convertis ne perdent pas espoir qu’un rebond change la donne. 2021 a été «une bonne année, mais depuis cinq mois, le bitcoin ne fait que baisser. Nous essayons cependant de continuer à l’utiliser», commente Maria Aguirre, une commerçante de 52 ans à El Zonte, une station balnéaire où la cryptomonnaie a été adoptée avec enthousiasme.
Pour l’ex-président de la Banque centrale, le pari présidentiel sur le bitcoin est «raté», au moins pour le moment. Mais «ce n’est pas encore un échec, car (le marché) peut se redresser», faisant sortir le bitcoin et le pays de «l’hiver crypto».
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