Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) sera revalorisé de 5% le premier septembre prochain dans les secteurs de l’industrie, du commerce, de l’agriculture et des professions libérales, et ce, en application de l’accord signé le 30 avril 2022 entre le gouvernement et les syndicats.
Lire aussi : Ce qu’il faut retenir du round d’avril du dialogue social
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 8 août, que le gouvernement approuvera le décret relatif à la détermination du Smig lors de sa première réunion après le congé annuel avant de le publier au bulletin officiel pour qu’il entre en vigueur. Cette hausse s’ajoute aux précédentes augmentations du salaire minimum (+5%) et du salaire agricole (+10%) mises en place en début d’année dans le cadre du dialogue social.
Une augmentation de 5%
Les deux parties ainsi que la CGEM sont convenues d’une augmentation générale de 10% sur deux ans dont la première tranche est devenue effective en septembre 2022. La deuxième tranche sera opérée le mois prochain avec une augmentation de 5% portant ainsi le Smig de 2.970,14 DH à 3.111,58 DH.
La décision de l’amélioration des salaires intervient dans un contexte marqué par la hausse du taux d’inflation qui a atteint 7,7% l’année dernière. Une hausse qui s’explique par l’augmentation de 12% des prix de produits alimentaires et de 5% des autres produits.
Lire aussi : Budget général : 10 MMDH de plus au chevet du pays et du citoyen
En attendant l’approbation du décret le jeudi 1ᵉʳ septembre par le gouvernement, le salaire minimum brut mensuel atteint 2.828,72 DH dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales tandis que le salaire net s’élève à 2.638,05 DH. Le salaire minimum brut dans l’agriculture s’élève à 1.994,20 DH tandis que le salaire net atteint 1.859,79 DH.
Par ailleurs, la note de cadrage du projet de loi de Finances 2024 indique que le gouvernement poursuivra le dialogue avec les différents partenaires sociaux et économiques conformément aux dispositions de la charte nationale pour institutionnaliser le dialogue social.
Il convient de souligner que cette augmentation ne concerne que le secteur public. Dans le secteur privé, une augmentation salariale dépendra d’un accord conclu dans le cadre du dialogue social avec les parties prenantes.
Quid du privé
Selon le journal Ahdath Al Maghribia, le gouvernement s’est engagé à accroître, dans les prochains mois, le nombre de conventions collectives dans le secteur privé afin de favoriser une augmentation des salaires.
Lire aussi : Dialogue social : marginalisation de la voix des TPE
Comme le rappelle le quotidien, les syndicats ont déjà sollicité le gouvernement à propos du soutien du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des employés, ainsi que de la réduction de la pression fiscale, compte tenu du contexte difficile pour les budgets des ménages. Cet appel a même été réitéré à la veille des célébrations du 1ᵉʳ mai dernier. Avec l’amélioration constatée ces derniers mois dans l’économie nationale et la détente continue de la conjoncture internationale, il est prévu que cet appel soit, cette fois-ci, entendu.
Pour les entreprises (TPME), cette hausse représenterait un casse-tête à gérer. Ces entités, précise EcoActu, ne serait pas en mesure d’absorber une hausse supplémentaire de la masse salariale, même sous l’hypothèse d’une amélioration de leurs marges commerciales. «Leur tentation à l’embauche sera de ce fait considérablement limitée. Cette augmentation du coût de travail a des répercussions également qui sont d’affaiblir la compétitivité des entreprises exposées à la concurrence», notent les conjoncturistes.
Temps de lecture : 4 minutes
Mondial 2030 : les Marocains investissent dans l’immobilierAcheter à Rabat ou à Casablanca, n’est pas forcément donné. Pour avoir une maison secondaire, il faut alors penser à s’éloigner du centre-vi… |
Reporting : le Conseil de la concurrence examine les distributeurs de carburantsLe Conseil de la concurrence a validé, le 13 novembre 2023, des accords transactionnels avec neuf entreprises et leur organisation professio… |
Le FMI salue la robustesse de l’économie marocaineLe Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a récemment conclu sa consultation annuelle de 2024 avec le Maroc, réalis… |
Dialogue social : accord sur les salaires et la fiscalité pour une meilleure justice socialeDans un contexte de négociations intensives et d'attentes fortes, les partenaires sociaux ont franchi une étape importante avec la signature… |
Conseil de la concurrence : l’état de la concurrence dans les marchés des fruits et légumesLe Conseil de la concurrence a récemment mis en lumière une série de dysfonctionnements affectant les marchés de gros de fruits et légumes a… |
Agriculteurs français : verts de jalousie, ou rouges de fureur ?La tomate marocaine fait décidément peur. Pas aux acheteurs, non, ces derniers la consomment généreusement. Son prix accessible, en fait la … |
SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agricultureSelon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé… |
2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficilesL'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis… |