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Développement des zones oasiennes et de l’arganier : quelles actions entreprises ?

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La nouvelle stratégie de développement des zones oasiennes et de l’arganier 2022-2030 a été au cœur d’une réunion organisée récemment à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Cette stratégie s’articule autour de trois axes principaux, à savoir : le renforcement de l’écosystème de l’arganier, l’amélioration des conditions de vie de la population (éducation, santé, désenclavement…), en plus de l’appui à l’économie solidaire en milieu rural pour la stabilisation des habitants.

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L’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA) a tenu, mercredi 19 avril à Rabat, son Conseil d’administration, sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. Cette rencontre a permis d’examiner les grandes lignes et les principaux axes des orientations stratégiques de l’Agence pour la période 2022-2030.

À cette occasion, Brahim Hafidi, directeur général de l’ANDZOA, a affirmé que la nouvelle vision stratégique de l’Agence à l’horizon 2030 comporte trois axes. Il est notamment question de renforcer les domaines pour protéger les zones oasiennes du changement climatique, d’améliorer les conditions de la population et d’accompagner les acteurs économiques pour investir dans ces zones.

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Les trois axes de la vision stratégique 2030

D’après Brahim Hafidi, le premier axe de cette stratégie vise à améliorer la capacité des zones oasiennes pour les protéger du changement climatique, à travers la gestion de l’eau, le reboisement, et le renforcement des filières de production de dattes et de l’argan.

Le deuxième axe, de son côté, porte sur l’amélioration des conditions de la population, notamment sociales, concernant les infrastructures, le désenclavement, et l’approvisionnement en eau potable de 10.000 foyers. Ceci, tout en veillant sur les zones semi-urbaines pour réduire la migration de la population.

S’agissant du troisième axe, il concerne, selon le responsable, le volet économique, à travers l’accompagnement de la population et des acteurs économiques pour investir dans ces zones, puisqu’elles regorgent de plusieurs atouts agricoles, touristiques ou miniers.

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Bilan des réalisations de l’ANDZOA

En outre, le DG de l’ANDZOA a souligné que la réunion a été marquée par la présentation du bilan des réalisations de l’Agence durant la période allant de 2012 à 2021, ainsi que les réalisations matérielles et financières pour les années 2021 et 2022. Il a noté qu’après 10 années, une amélioration importante a été enregistrée pour la population des zones oasiennes : le taux de pauvreté est passé de 13.6% à 6%.

Aussi, Hafidi a relevé une augmentation du produit intérieur brut, en plus de l’amélioration de tous les indicateurs sociaux, qu’ils soient liés à l’eau potable, à l’éducation ou à la santé, ainsi que des indicateurs environnementaux qui se sont suffisamment améliorés. Et de souligner que les objectifs fixés pour l’année 2020 ont été dépassés.

«Il y a une amélioration concernant les projets accompagnés par l’Agence, comme la filière de la datte, qui est considérée comme la filière la plus importante dans les oasis, la filière de l’arganier au niveau de la production, et l’accompagnement des agriculteurs par la création de plusieurs unités de valorisation», a-t-il précisé.

En ce qui concerne la filière de la datte, le responsable a fait savoir que l’Agence travaillait à la réalisation de 31 unités pour la valorisation des dattes, tout en suivant le niveau de commercialisation des produits.

S’agissant de l’argan, il a indiqué qu’il existe deux programmes. Le premier concerne la réhabilitation du domaine forestier de 800.000 hectares, qui est supervisé par l’Agence des eaux et forêts. Le deuxième, pour sa part, est lié à un nouveau projet appelé « l’argan agricole ». À cet effet, l’Agence a supervisé la plantation de 10.000 hectares, ce qui augmentera la production d’arganiers, soulagera la pression sur la forêt et développera l’économie de la région.

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139 projets pour les coopératives et les jeunes

Par ailleurs, Brahim Hafidi a expliqué que pour cultiver la zone susmentionnée, 41 plants ont été fournis et supervisés par le secteur privé. «Concernant la contribution des femmes, on est passé d’une coopérative en 2009 à environ 900 qui contribuent à l’amélioration de leur revenu», a-t-il relevé. Selon lui, le soutien aux femmes et aux jeunes font partie des missions essentielles de l’Agence.

Aussi, il a noté que 139 projets pour les coopératives et les jeunes ont été créés, ce qui contribue à la dynamique économique dans les zones oasiennes.

Enfin, il est à souligner que depuis sa création en 2010, l’ANDZOA veille à la préservation et au développement des oasis et de l’arganier. Elle œuvre pour la réalisation de projets destinés à la valorisation, la commercialisation, l’encouragement et la labellisation des produits de cet arbre endémique du Maroc.

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