Une interview sur la chaîne nationale, suivie d’une visite dans les villages sinistrés. Le scénario semble pointilleusement écrit. D’abord la parole officielle pour rassurer, ensuite la proximité affichée pour incarner « l’homme du peuple ». Le pouvoir parle, puis descend sur le terrain, comme toujours en période électorale. Cela s’appelle le storytelling électoral !
Les images sont publicitairement soignées avec un thé partagé, des sourires, une main posée sur une épaule. Rien de faux, rien de forcé, mais une vraie publicité pour un produit local. C’est efficace. Mais dans une société où la confiance envers la parole publique se fait rare, ce type de mise en scène est lu avec l’œil le plus critique qui soit. Quel décalage entre ce qui est montré et ce qui est réellement vécu.
La terre marocaine n’est pas un décor pour le marketing. Les habitants d’Al Haouz n’attendent pas des caméras, mais des maisons, des routes et des hôpitaux. Toute cette communication sonne creux.
Et c’est bien ça le danger du storytelling électoral, il capte l’émotion, il occupe l’espace médiatique au détriment de l’information et fait même oublier la réalité. Plus l’histoire est parfaite, plus la déception sera forte si elle n’est pas suivie de faits concrets.
Le gouvernement peut bien chercher à se montrer proche, à humaniser son action, à projeter une image maîtrisée, mais au bout du compte, ce n’est pas le thé partagé devant les caméras qui comptera. C’est le hors-champ, là où les familles attendent encore des aides, une classe pour leurs enfants, un toit convenable.
C’est une histoire à la fois glorieuse et frustrante. Achraf Hakimi a signé la meilleure saison jamais réalisée par un latéral droit dans l’histoire du football moderne : intraitable défensivement, décisif offensivement, il a été…
À force de s’effilocher, l’échiquier politique marocain ressemble davantage à un puzzle sans image. À l’horizon de chaque rendez-vous électoral, le scénario se répète avec une précision lassante : d’un côté, des élus en quête…
Ah, le Marocain et la politique… c’est un peu comme le Marocain et le sport, on peut en parler beaucoup, mais on pratique rarement. Selon une enquête du Centre marocain pour la citoyenneté (CMC), 9…
On croit toujours que le problème vient d’un seul visage. Montrez-le à la foule, sacrifiez-le et tout redeviendra normal. Quel exercice préhistorique que celui de désigner un bouc émissaire qu’on charge de tous les maux,…
Cela fait deux ans que la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) a vu le jour. Elle regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays ayant tous quitté la Communauté économique…
La Botola a repris ses droits et, comme chaque saison, elle nous offre son lot de spectacles et de petites surprises. Dès la première journée, il y a eu des buts, des gradins colorés et…
C’est une colère qui monte depuis plusieurs mois dans différentes régions du pays. Dans les montagnes reculées comme dans les grandes villes, les mêmes griefs reviennent : services de santé défaillants, marginalisation persistante, accès aux…
Encore une gamine massacrée. Cinq ans. A peine le temps d’apprendre à écrire son prénom, déjà réduite en chair à coups de ceinture, de briquet, ou que sait-on ? Par qui ? Par sa propre…
Les chiffres sont tombés. Des millions d’arrivées, des records de nuitées, des classements qui flattent l’égo et les caisses. Le Maroc brille dans les palmarès, s’affiche en vitrine, se raconte en slogans. Mais que vaut…