10 mois de prison. 400.000 dirhams. Une amende de 500 dirhams, assortie d’un petit supplément de 5.000. C’est le tarif officiel fixé par un tribunal pour avoir pulvérisé la vie d’une fillette de quatre ans sur la plage.
Le conducteur, un petit monsieur au volant d’un 4×4 tractant un jet-ski. Un joujou d’adulte, garé directement sur la ligne entre la frime et l’irresponsabilité. Ce jour-là, il l’a franchie à pleine vitesse. La journée s’est donc conclue par une fracture du crâne, une hémorragie interne, une atteinte cérébrale sévère. Ghita jouait au bord de l’eau. Lui roulait sur les dunes de l’inconscience.
Condamné pour blessures involontaires, il n’aura pas l’assurance pour payer à sa place. C’est pour sa poche. Mais rassurez-vous pour lui, la poche n’est pas vide, une fortune pour gilet pare-balles.
Les réactions ont explosé #JusticePourGhita en trending, indignation nationale. Une ONG, Touche pas à mon enfant, s’est insurgée. On tolère déjà beaucoup trop !
Après tout, la justice a tranché, ce sera 10 mois et basta. Une peine plus courte que le temps nécessaire à Ghita pour retrouver sa joie d’antan. 400.000 dirhams, soit la moitié d’un 4×4 neuf, la totalité d’une enfance abîmée.
Comme disait Voltaire « Il est dangereux d’avoir raison dans des choses où des hommes accrédités ont tort ». Il est surtout rentable d’avoir tort avec un gros compte en banque. L’accident devient une leçon publique pour les prochaines générations, avec assez d’argent, une vie d’enfant vaut moins qu’un prêt auto.
On dira qu’il y a appel. On dira que c’est déjà « quelque chose ». Mais il ne faudra pas oublier tout ce sale contexte avec des plages ouvertes aux 4×4 comme des autoroutes, aucune barrière, aucune surveillance !
Le conducteur comptera les jours jusqu’à sa sortie. Ghita comptera les cicatrices toute sa vie.
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