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Le Centre marocain de conjoncture (CMC) vient de publier son Bulletin thématique intitulé « État social et développement humain ».
Sous le n°55-56, ce dernier rapport annuel du Centre traite plusieurs axes. On en cite notamment la « Dynamique d’émergence du Maroc : quel positionnement au sein de la zone euro-méditerranéenne ? », « Stratégie d’émergence à l’horizon 2035 : les grands enjeux du Nouveau modèle de développement (NMD) », « Sentiers de croissance à long terme : les scenarii d’émergence à l’horizon 2035 », « Politiques sectorielles : quelle place dans le nouveau contexte mondial ? » et « Compétitivité et émergence : les adaptations nécessaires aux nouvelles contraintes des marchés ».
Il s’agit également du « Financement du NMD : nécessaire adéquation entre ressources et objectifs », « Secteur public : une importance locomotive du progrès social au Maroc », « Investissement public au Maroc : à la recherche d’une plus grande efficacité et une meilleure gouvernance », « Nouvelle charte de l’investissement : des répercussions positives sur le climat des affaires » et « Fonds Mohammed VI : un puissant levier de relance de l’investissement privé ».
Le Maroc a connu de profondes transformations dans sa politique étrangère
Abordant le positionnement du Maroc au sein de la zone euro-méditerranéenne, le rapport relève que le Royaume a connu de profondes transformations dans sa politique étrangère. Aussi, ses relations de partenariat international se sont diversifiées, tant au niveau des acteurs qu’à celui des orientations stratégiques.
D’après le CMC, le NMD consolide le choix de l’ouverture du Maroc. Il propose, en outre, une stratégie de partenariat internationale à même de concourir à la réalisation des objectifs prioritaires du pays.
Évoquant les politiques sectorielles, le Centre souligne qu’en dépit de l’apport indéniable des plans et des stratégies déployés pour accompagner le développement économique du Maroc, de nombreux défis demeurent à relever. Ceci dans la perspective d’impulser une véritable dynamique de mutation structurelle de l’économie marocaine et de rattrapage des retards accumulés, notamment en matière de modernisation du tissu productif, de montée en chaînes de valeurs, de formation, de capacité d’adaptation aux changements en cours et à venir.
La démarche préconisée pour relever ce défi tient compte des spécialisations qui caractérisent les tendances régionales et internationales qui se dégagent actuellement, indique le rapport. De plus, il estime que la mise en marche du NMD est un moyen indiqué pour une mutation structurelle de l’économie dynamique porteuse d’espoirs.
Lire aussi : CMC : une publication spéciale sur « l’instabilité des marchés »
Secteur public : importante locomotive du progrès social au Maroc
Par ailleurs, le rapport s’est attardé sur le rôle du secteur public comme importante locomotive du progrès social au Maroc. Il affirme que ce secteur joue un rôle essentiel dans la promotion du développement économique et social du pays.
«Au Maroc, ce secteur a fait l’objet de plusieurs réformes. Mais en dépit de tous les efforts consentis, des insuffisances persistent», relève la même source. Et de préciser que ces dernières concernent l’organisation, les performances et la gestion de l’ensemble de ses composantes, plus particulièrement les établissements et les entreprises publics.
Ces entités, poursuit le CMC, opèrent dans des activités stratégiques de l’économie nationale ayant en général pour ultime but la satisfaction des attentes du public en matière d’efficacité des services et de transparence. Le Centre note ensuite que les efforts accomplis dans ce sens n’ont pas produit tous les effets escomptés. Aussi, leurs structures de gouvernance ne sont pas suffisamment intégrées, mal préparées pour répondre aux besoins sans cesse changeants des citoyens et leurs performances restent en deçà des attentes.
Partenariat : un engagement de bon augure
Sur un volet relatif au partenariat public-privé, le CMC note que ce concept de « partenariat », laisse sous-entendre, souvent, un engagement de bon augure et le « partenariat public-privé ou PPP » ne fait pas exception. Ce dernier jouit, particulièrement et en dehors de tout débat, d’un préjugé positif, en tant qu’offre à effet multiplicateur sur la production des services publics notamment. Son application dans le domaine économique et social est tacitement réputée efficiente.
Selon cette vision, le mécanisme permettrait au secteur public de bénéficier de la maîtrise des instruments de productivité propre au secteur privé, en contrepartie d’une plus large ouverture, pour ce dernier, à la réalisation des tâches habituellement réservées à l’État. Ce faisant, indique le Centre, il est censé assurer une meilleure compétitivité et une élévation de la croissance qui pourrait induire une amélioration du niveau de vie des populations.
Lire aussi : Le CMC se penche sur le soutien au pouvoir d’achat des Marocains
Fonds Mohammed VI : un puissant levier de relance de l’investissement privé
S’agissant du Fonds Mohammed VI, le rapport rappelle que le Maroc a dû faire face à une conjoncture particulièrement contraignante depuis le déclenchement de la crise sanitaire et ses répercussions sur l’équilibre économique et social. Le pays s’est engagé pour l’après-pandémie à mettre en œuvre un important programme de relance économique pour une enveloppe financière de 120 milliards de DH.
La création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement constitue l’un des principaux leviers appelés à jouer un rôle déterminant dans ce programme pour les années à venir, affirme le Centre.
Et de relever que le succès du Fonds comme instrument au service du développement économique et social dépendra largement du capital-confiance qu’il pourra inspirer auprès de ses partenaires et plus particulièrement les investisseurs.
«Le système de gouvernance du Fonds, son efficacité et sa transparence s’avèrent d’une importance capitale pour l’accomplissement de sa mission dans les meilleures conditions», estime la même source.
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