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Un parterre de scientifiques du Maroc et d’ailleurs a participé, dimanche 26 juin, au troisième Congrès international sur l’utilisation thérapeutique du cannabis. Placé sous le thème « De la recherche à la pratique médicale », cet événement a eu lieu à Casablanca.
Il a été initié par l’Association marocaine consultative d’utilisation du cannabis (AMCUC). Son objectif est d’échanger sur plusieurs questions relatives à l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques et à ses bienfaits médicaux.
Plusieurs sujets étaient au centre des débats de ce congrès scientifique. La régulation du cannabis en Israël et au Maroc, la formation médicale et paramédicale sur le cannabis médical, les graines à choisir pour le cannabis médical et les effets thérapeutiques du cannabis ont été les principaux points évoqués lors de cette réunion.
Vers une sensibilisation aux bienfaits de l’utilisation thérapeutique du cannabis
Le président de l’AMCUC, Redouane Rabii, a souligné que cette conférence fait suite à de multiples congrès, événements et journées scientifiques organisés par l’Association. Ces manifestations cherchent à sensibiliser aux bienfaits de l’utilisation thérapeutique du cannabis.
Il a noté que cette plante, considérée pendant des décennies comme un symbole d’illégalité et de marginalisation sociale, était utilisée pendant plusieurs siècles comme remède.
Redouane Rabii s’est dit «convaincu» de la capacité du Maroc à relever le défi, surtout qu’il dispose de tous les atouts nécessaires pour réussir ce chantier. Aussi, il a relevé que «nous disposons de la meilleure plante et nous ne manquons ni de matières grise ni de plateau de recherche ni d’outils de production. Nous avons la confiance totale dans nos industriels, nos universitaires et nos agriculteurs».
«Nous ne manquerons pas l’occasion de rendre le secteur du cannabis médical une locomotive de recherche et de valeur ajoutée pour notre pays», a-t-il assuré.
Pour sa part, l’expert israélien Yoram Ohayon a exprimé la disposition des experts israéliens à partager avec leurs homologues marocains le savoir, la technologie et l’expérience réussie accumulée en la matière.
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Le Maroc dispose d’énormes potentiels en matière de cannabis médical
Le Maroc dispose «d’énormes potentiels» dans le domaine du cannabis médical, estime le président du comité de recherche et du développement de l’Agence israélienne du cannabis médical, Raphael Mechoulam.
Le Royaume sera un «acteur majeur» dans ce secteur, dont les bienfaits thérapeutiques ne cessent d’être démontrés, jour après jour, a-t-il souligné.
Raphael Mechoulam souligne que nombre d’essais cliniques ont démontré l’important potentiel des cannabinoïdes, substances chimiques issues du cannabis, sur des maladies telles que l’Alzheimer, la sclérose latérale amyotrophique, la douleur chronique, l’inflammation, la dégénération du système nerveux et la dépendance à la nicotine.
À préciser que cet expert est le premier chimiste à isoler le THC, principale molécule active du cannabis.
Ce dernier a également mis l’accent sur l’importance de ce genre de conclave pour renforcer la recherche et développement en la matière notamment les essais cliniques et la standardisation des produits du cannabis médical.
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Israël, un leader dans l’industrie agro-pharmaceutique du cannabis médical
Le directeur de l’Agence israélienne du cannabis médical, Mgr Yuval Landschaft, a noté que l’État hébreu est un leader dans l’industrie agro-pharmaceutique du cannabis médical.
Il est à noter qu’en Israël, la consommation récréative (qui a pour objet de divertir) du cannabis est illégale, quoique souvent tolérée. Cependant, l’Etat encourage depuis une dizaine d’années son usage thérapeutique pour traiter un certain nombre de maladies graves, dégénératives ou encore le stress post-traumatique chez les militaires.
En octobre 2021, le Parlement avait approuvé en lecture préliminaire un projet de loi visant à assouplir l’industrie du cannabis, pour en faciliter l’accès et favoriser l’essor d’un marché florissant qui attire de plus en plus d’entrepreneurs en Israël.
Selon les données du ministère de la Santé, l’État hébreu a importé 22 tonnes de cannabis médical en 2021 (contre un peu plus de 14 tonnes en 2020), ce qui en fait le premier importateur mondial.
Par ailleurs, le responsable a relevé que ladite agence œuvre pour standardiser les produits du cannabis médical, renforcer les essais cliniques en la matière, promouvoir les diplômes universitaires en matière de cannabis médical, ainsi que les programmes de formation des médecins et de tous les acteurs du domaine.
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Pour rappel, le Maroc est le premier producteur mondial de résine de cannabis selon l’Organisation des Nations unies. (ONU). Il a adopté en 2021 une loi autorisant les usages licites du cannabis médical, cosmétique et industriel, sous le contrôle de l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC). Cette dernière avait lancé, le 2 juin dernier, ses activités avec une première réunion, marquant ainsi un grand pas vers la réglementation de l’industrie du cannabis au Maroc.
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