Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Carburants : hausse des prix, état du stock… le point sur la situation

Carburants : hausse des prix, état du stock… le point sur la situation

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Après quelques mois de baisse, les prix des carburants sont nettement repartis à la hausse. Depuis mardi 1ᵉʳ novembre, le diesel a grimpé d’environ 84 centimes pour s’afficher en moyenne à 16,40 DH. Et ce n’est pas vraiment mieux en ce qui concerne l’essence. Ces augmentations risquent de se poursuivre dans les semaines à venir. Détails.

Temps de lecture : 4 minutes

Il semblerait que la situation n’est pas encore prête à s’améliorer de sitôt. Depuis le début de la guerre en Ukraine, en février dernier, les prix des carburants ont connu une véritable flambée, atteignant des records sans précédent.

Après une baisse continue en août et septembre dernier, les prix à la pompe ont repris leur escalade. En dépassant la barre des 16 DH, le litre de diesel s’est élevé à un niveau qui n’avait pas été enregistré depuis fin juin, alors que l’essence se stabilise autour de 14,70 DH/litre.

Lire aussi : Prix des carburants : le diesel en hausse, l’essence stagne

Un stock de 38 jours

S’exprimant lundi dernier lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a évoqué la situation du stock national stratégique des produits pétroliers. Tout d’abord, elle a déclaré que le gouvernement œuvre d’arrache-pied pour améliorer le stock de sécurité des produits pétroliers.

La ministre a indiqué qu’en partenariat avec le ministère de l’Équipement, son département a lancé, le 13 octobre dernier, les travaux d’une nouvelle commission chargée de la planification des infrastructures des produits énergétiques, tous types confondus. Selon elle, le rôle de cette commission consiste à distribuer équitablement les flux des produits pétroliers et à préparer l’infrastructure nécessaire à l’amélioration de la compétitivité du Maroc et à la préservation de sa sécurité énergétique.

Pour éviter toute difficulté d’approvisionnement des consommateurs, Benali a souligné que son département suit de près le stock de tous les produits concernés, notamment le gasoil qui connaît, d’après elle, une perturbation sur le marché international. D’ailleurs, son stock de sécurité actuel couvre 38 jours seulement, soit loin du seuil minimum fixé par la loi et qui est de 60 jours de ventes moyennes annuelles de chaque société.

Lire aussi : Prix des carburants : la baisse va-t-elle durer ?

Pourquoi cette augmentation ?

Plusieurs raisons peuvent en effet expliquer cette nouvelle tendance haussière, à commencer par le marché mondial qui est très volatil puisqu’il connaît de nombreuses incertitudes liées à la situation géopolitique. De plus, les pays de l’OPEP+, soit les principaux exportateurs de pétrole dans le monde, ont annoncé une baisse de production à partir de ce mois de novembre.

La baisse appliquée est de deux millions de barils de pétrole par jour. Il s’agit là de la plus grosse réduction depuis le début de la pandémie du coronavirus, même lorsque de nombreuses usines étaient à l’arrêt dans le monde. Si cette mesure a pour objectif de pousser un peu plus l’économie mondiale vers la récession en ces temps de crise des énergies, cela aurait sans doute un impact sur la remontée des prix.

D’autres facteurs expliquent aussi cette hausse, comme les tensions géopolitiques, les nouvelles frictions entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite ou encore la situation russe.

Lire aussi : Prix des carburants : l’offre et la demande ?

Nouvelle menace de grève

Malgré le lancement de la sixième opération de soutien du gouvernement aux transporteurs, ces derniers brandissent une nouvelle fois la menace d’une grève générale. Ils estiment toujours que les aides directes accordées par le gouvernement sont insuffisantes et appellent à des solutions à long terme.

La Coordination des syndicats du secteur du transport routier de marchandises a déploré, dans son dernier communiqué, les conditions du secteur. Flambée des prix, dégradation de la situation des professionnels du secteur, dysfonctionnement dans l’opération de subvention… les professionnels du transport se disent confrontés à plusieurs difficultés.

Comme solution, ils proposent d’augmenter le montant du soutien en attendant le plafonnement des prix des carburants, tout en optant pour l’ouverture d’un dialogue qui prend en compte la représentativité sectorielle.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

carburants

Maroc-France : une nouvelle page de coopération s’ouvre

Hier, la quiétude régnait à Casablanca, enveloppée dans une fraîcheur inattendue et un épais brouillard, typiques des derniers jours du Rama…
carburants

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…
carburants

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…
carburants

Les banques françaises se retirent du continent laissant place à l’essor des banques marocaines

Dans un climat de spéculation croissante, la Société Générale semble prête à céder sa place historique au Maroc, une décision qui pourrait r…
carburants

L’UNTM et la Confédération des TPE-PME absentes du dialogue social

Alors que le 1er mai se profile, une question se pose avec insistance : les syndicats réussiront-ils à faire valoir leurs revendications, no…
carburants

Pêche et aquaculture en UE : le Maroc sur le podium des fournisseurs

Les exportations marocaines de produits de la pêche et de l'aquaculture vers l'Union européenne (UE) occupent une place de premier plan. Et …
carburants

Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid Boutaleb

Depuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim…
carburants

Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMT

Ce mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire