CAN 2025 : le Maroc à l’heure des derniers ajustements

À moins de 100 jours du coup d’envoi, le Maroc vit déjà au rythme de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025). Dans toutes les villes hôtes, l’effervescence grandit et les préparatifs s’accélèrent pour offrir aux joueurs comme aux supporters une expérience à la hauteur de l’événement.

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CAN 2025 : derniers ajustements dans les enceintes sportives

À moins de cent jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, le Maroc s’active pour livrer des infrastructures sportives modernes et prêtes à accueillir les meilleures équipes du continent. Les chantiers, dans plusieurs villes, avancent à un rythme soutenu, alliant rénovation et construction de nouvelles enceintes.

À Casablanca, le complexe Mohammed V, inauguré en 1955, reste une véritable institution du sport marocain. D’une capacité de plus de 45.000 spectateurs, il est le fief du Wydad et du Raja, ainsi que des Lions de l’Atlas. Après plusieurs rénovations, le stade est prêt depuis avril dernier pour accueillir la CAN 2025, avec des installations modernisées tout en conservant son aura historique.

À Rabat, le stade Moulay Abdellah, d’une capacité de 68.700 places, est déjà opérationnel. Inauguré par le prince Moulay El Hassan, il a, pour rappel, déjà accueilli le match Maroc-Niger. Son annexe, le stade olympique, de 21.000 places, est également prêt et a déjà été le théâtre de la CAN féminine. Toujours dans la capitale, le chantier du stade Al Barid dans le quartier de Agdal progresse rapidement. La pelouse est posée et les sièges, aux teintes bleu, bleu ciel et blanc, dessinent des tribunes prêtes à accueillir 18.500 spectateurs. Deux écrans géants dominent les virages, tandis que la toiture s’élève grâce à de solides charpentes métalliques et que les façades se parent de vitrines modernes.

Le stade Moulay El Hassan, également à Rabat, est en pleine métamorphose. S’étendant sur 3 hectares, il pourra accueillir 22.000 spectateurs. Ses tribunes colorées, sa pelouse flambant neuve, son éclairage sophistiqué et ses installations dernier cri, allant des vestiaires au parking, promettent une enceinte moderne et fonctionnelle.

À Agadir, le stade Adrar de 41.144 places est prêt à recevoir le premier match de la Botola, opposant le Hassania d’Agadir cette semaine. Vomitoires, sièges, salons, vestiaires et pelouse ont été entièrement rénovés pour offrir un confort optimal aux spectateurs et préparer l’enceinte à la CAN ainsi qu’à la Coupe du monde 2030, co-organisée avec le Portugal et l’Espagne.

À Tanger, le Grand stade est en phase finale de travaux et devra être prêt à la fin du mois de septembre. L’ossature métallique est en place et la couverture textile de plus de 55.000 m², produite en Allemagne, commence à être installée. Cette membrane, résistante à la corrosion, limitant la chaleur et garantissant la transmission de la lumière, devrait protéger la pelouse et durer plus de quinze ans. Les équipes marocaines, encadrées par des experts étrangers, finalisent actuellement les dernières poutres incurvées avant la pose complète du textile.

À Fès, le Grand Stade de 35.468 places est déjà livré après plus de 13 mois de rénovation complète. Cette réhabilitation a permis d’intervenir sur tous les aspects structurels, esthétiques et techniques, avec un projet d’extension future pour atteindre 55.000 places conformément aux exigences du Mondial 2030.

Enfin, à Marrakech, le stade de 41.245 places est prêt. Les tribunes, loges VIP, salons et installations pour les supporters ont été modernisés. 15 skybox offrent une expérience premium, tandis que les infrastructures médias et les espaces VVIP ont été repensés pour répondre aux standards internationaux.

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Les chantiers urbains s’intensifient avant la CAN

Les villes marocaines appelées à accueillir la compétition connaissent une véritable métamorphose urbaine. Les chantiers en cours touchent plusieurs domaines essentiels : assainissement, génie civil, aménagement des parcs urbains, voirie, parkings et infrastructures hydrauliques destinées à la gestion des eaux usées. Le tout vise à renforcer la qualité de vie des habitants tout en préparant un accueil optimal pour les milliers de supporters attendus.

Dans le même esprit, une attention particulière est portée à l’embellissement et au confort urbain. Réseaux d’arrosage, plantations, rénovation de l’éclairage public et installation de mobilier urbain moderne transforment progressivement les paysages des villes hôtes. La signalisation est également repensée afin de faciliter les déplacements des visiteurs et de fluidifier le trafic, notamment aux abords des stades et des zones stratégiques.

Les programmes de mise à niveau urbaine montrent déjà leurs résultats : dans la majorité des villes concernées, les travaux les plus urgents sont achevés ou sur le point de l’être. Ces améliorations, au-delà de leur rôle ponctuel pour la CAN, laissent entrevoir un héritage durable qui profitera aux habitants sur le long terme.

Enfin, si la Coupe d’Afrique des Nations constitue l’échéance la plus proche, le Maroc se projette déjà vers 2030 et l’organisation conjointe de la Coupe du monde avec l’Espagne et le Portugal. Les gros chantiers liés aux infrastructures de mobilité et de transport, nécessitant des travaux plus lourds, devraient débuter après la CAN. D’ici là, les villes hôtes se concentrent sur l’essentiel : offrir une expérience fluide, moderne et conviviale aux joueurs comme aux supporters.