Al Moutmir : comment optimiser les rendements agricoles ?

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Al Moutmir a organisé la 11? édition d’Al Moutmir Open Innovation Lab, ce 27 février 2022. Cette rencontre avait pour objectif de présenter les résultats des « plateformes de démonstration » de l’olivier pour la campagne 2021-2022. Parmi les 200 personnes participant à cette édition, des experts ont révélé que le changement climatique et la pénurie d’eau affectent et ralentissent la production d’olives.

La hausse des températures, la pénurie des précipitations et les rafales de chaleur pendant la saison 2021/22 sont à l’origine de la détérioration de l’ensemble des cultures dans le pays, précise professeur Belkassem Boulouha de l’Université polytechnique Mohammed VI. Ce dernier recommande l’adoption de cultures plus résistantes à la sécheresse. Il propose aussi la mise en place de mesures systémiques pour améliorer la santé des plantes et le recours à des fertilisants plus adaptés.

De son côté, l’assistant-professeur Mohamed Kharrou a déclaré que le secteur agricole utilise 87% des ressources en eau douce du Royaume, mais seulement 55% sont consacrés à l’irrigation. La méthode du goutte-à-goutte, largement adoptée, ne permet plus une exploitation optimale des ressources en eau, estime l’expert. Il ajoute qu’il est essentiel d’utiliser différents fertilisants, et ce, en se basant sur une analyse du sol et des feuilles d’arbres pour déterminer les nutriments adéquats dont chaque culture a besoin.

Par ailleurs, l’équipe d’Al Moutmir a cité d’autres avantages du programme « plateformes de démonstration ». Ce dernier vise aussi à initier les agriculteurs aux meilleures pratiques agricoles à adopter, tout en leur montrant les résultats de la personnalisation des fertilisants sur les rendements de leurs cultures.

Enfin, il convient de noter qu’en 2021/22, l’application de meilleurs intrants, opérations et techniques agricoles, du travail du sol à la récolte, a abouti à des rendements de 3,7 tonnes par hectare. Il s’agit d’une amélioration de 19% par rapport aux 3,1 tonnes par hectare produites avec des méthodes traditionnelles.