Temps de lecture : 3 minutes

Tchad : le premier ministre démissionne après l’investiture du président

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Le premier ministre tchadien, Albert Pahimi Padacké, a démissionné, mardi 11 octobre, au lendemain de l’annonce par le général Mahamat Idriss Déby Itno de la nomination imminente d’un «gouvernement d’union nationale». Après 18 mois de gouvernance, Padacké a présenté sa démission et celle de son gouvernement lors d’une audience avec le chef de l’État. Ce dernier a prêté serment, lundi dernier, comme président pour deux autres années dans le cadre d’une transition vers des «élections libres et démocratiques».

Le 20 avril 2021, une junte militaire de 15 généraux avait propulsé Mahamat Idriss Déby Itno à la tête de ce vaste pays sahélien après la mort de son père Idriss Déby Itno, tué après 30 ans de règne par des rebelles.

Dans son discours d’investiture, le président s’est engagé à mettre en place un «gouvernement d’union nationale» dans les «prochains jours». Il a affirmé ne ménager aucun effort pour assurer le «retour à l’ordre constitutionnel» et pour céder «le pouvoir aux civils» à la fin de la transition.

Notons que la prolongation de la période de transition et l’autorisation de Déby à se présenter à la présidentielle dans deux ans ont été adoptées le 1ᵉʳ octobre à la suite un «dialogue de réconciliation nationale». Ces deux mesures vont à l’encontre des engagements pris devant l’Union africaine (UA) en avril 2021 portant sur l’organisation d’élections démocratiques.

Pour rappel, Padacké, 55 ans, avait été premier ministre sous Idriss Déby Itno et s’était présenté contre lui à l’élection présidentielle du 11 avril 2021. Il n’a obtenu que 10,32% des voix, contre 79,32% pour le maréchal Déby, qui a été proclamé président pour un sixième mandat la veille de l’annonce de son décès. L’ex-premier ministre a également été député et président du groupe parlementaire du Rassemblement national pour la démocratie au Tchad, principal allié du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti tout-puissant de Déby.

Par ailleurs, Saleh Kebzabo, quatre fois candidat à la présidentielle contre-feu maréchal Déby, et dont le parti avait rallié il y a 18 mois le gouvernement nommé par la junte militaire dirigée par le jeune général Mahamat Déby, a été nommé ce mercredi premier ministre du Tchad.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


L'Alliance des États du Sahel : une charte de défense mutuelle

L’Alliance des États du Sahel : une charte de défense mutuelle

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé un accord historique pour re…

Kenya : William Ruto, attire les géants de la tech américaine

Kenya : William Ruto, attire les géants de la tech américaine

Le président kényan, William Ruto, a tendu la main aux entreprises technolo…

Pétrole russe : un bond d’exportations marocaines

Carburant : nouvelle alerte à la pompe?

Dans les principales villes africaines, les automobilistes devront probable…

Migration irrégulière : 134 migrants sénégalais secourus par la marine royale

Complices

Les chefs d’État africains devraient aller passer une nuit à Lampedusa, cet…

Derna : le bilan des victimes est toujours flou

Inondations de Derna : le bilan des victimes est toujours flou

À Derna, en Libye, la course-contre-la-montre continue pour les secouristes…

Derna avant et après la tempête Daniel

Derna avant et après la tempête Daniel

Des photos satellite, publiées par différents acteurs de l'imagerie spatial…