L’ONU réclame le retrait des forces armées étrangères dans l’Est de la RDC

Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), fait face à une grave crise sécuritaire et humanitaire. Depuis plusieurs jours, des combats violents opposent les forces armées congolaises (FARDC) au groupe armé M23, près de Kibati, au nord de la ville. Ce groupe serait soutenu par le Rwanda, une accusation que Kigali nie en soutenant qu’il s’agit d’un problème congolais.
Les affrontements ont provoqué des déplacements massifs de population. Goma, qui compte un million d’habitants, accueille désormais un nombre similaire de déplacés, fuyant les combats dans les camps proches des zones de conflit. La ville est paralysée, les commerces sont fermés, il y a des pénuries d’eau et d’électricité, et les produits de première nécessité sont difficiles à trouver.
Kinshasa accuse le Rwanda d’avoir envoyé des troupes en RDC, qualifiant cela de « déclaration de guerre ». La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a demandé des sanctions contre le Rwanda et un embargo sur ses exportations de minerais lors d’une intervention au Conseil de sécurité de l’ONU.
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Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a condamné la reprise des hostilités et les offensives du M23, ainsi que leur extension au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Il a exhorté « les parties à rester engagées dans le processus de Luanda et à maintenir l’élan vers la neutralisation des FDLR et le retrait des forces rwandaises », indique un communiqué.
De son côté, les États-Unis ont également dénoncé les affrontements tout en exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Malgré l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, les violences continuent. Les efforts de médiation, notamment par l’Angola, n’ont pas permis de rétablir le dialogue entre Kinshasa et Kigali.
Les derniers combats ont fait plusieurs victimes parmi les Casques bleus et les soldats de la force régionale de la SADC. L’armée congolaise a aussi confirmé la mort du gouverneur militaire du Nord-Kivu, Peter Cirimwami, le 24 janvier.