Les machines à laver africaines

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Une étude européenne vérifie si le Maroc respecte les principes de convention de VarsoviePhoto d'illustration © Depositphotos

Plusieurs États africains figurent en bonne position sur la liste grise du GAFI publiée le 24 février dernier. Pour cet organisme mondial de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, le Mali, le Mozambique, le Nigéria, la Namibie, le Sénégal, la République démocratique du Congo (RDC), la Tanzanie et le Soudan du Sud, apparaissent comme des maillons faibles sur le continent. Des organisations criminelles et des réseaux mafieux, parfois proches du pouvoir, s’y sentent comme des poissons dans l’eau. Ils profitent de l’affaiblissement de l’État dans ces pays pour y blanchir leur argent.

La plupart de ces mauvais élèves africains du GAFI sont déstabilisés soit par des groupes terroristes (Mali, Mozambique, Nigeria), soit par des conflits chroniques (la RDC, le Soudan du Sud et le Sénégal). Mais, n’importe quel observateur averti relèvera que le GAFI a omis d’intégrer plusieurs autres pays dans sa liste pour des raisons qui lui sont propres.

Au-delà de l’effet-réputation du pays et de son système bancaire, figurer sur la liste grise du GAFI a un impact négatif sur le crédit et le financement de l’économie. Les transactions avec ces pays sont scrutées et entraînent des coûts plus élevés, car les institutions financières compensent la hausse du coût de conformité en la répercutant sur le coût du crédit.

Toutefois, la répercussion la plus grave d’une inscription sur liste grise du GAFI est qu’un pays continuant d’être non-conforme risque d’être porté sur liste noire si rien ne change dans les cinq ans qui suivent. Ce qui signifie l’application de sanctions et la fermeture du robinet de financements internationaux…

À bon entendeur.

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