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Le projet de Grande muraille verte étendu à l’Afrique australe

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Le projet de la Grande muraille verte (GMV), qui vise d’ici 2030 la restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique, le stockage de 250 millions de tonnes de CO2 par la végétation et la création de 10 millions d’emplois, va désormais s’étendre à l’Afrique australe, en raison des défis sécuritaires rencontrés dans les autres sous-régions.

Selon Elvis Paul Tangem, le coordinateur de cette initiative de restauration écologique et de lutte contre l’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne, de nombreux facteurs offrent de nouvelles possibilités dans de nouvelles zones, notamment le changement climatique, les migrations, le manque de financements et les conflits qui ont entravé les efforts de plantation d’arbres dans les zones initialement prévues, en plus des technologies modernes et des mécanismes de financement innovants.

Pour lui, il est désormais presque impossible de continuer à planter des arbres et de restaurer les terres dégradées au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Tchad, au Nigeria, en Érythrée et dans le nord du Cameroun à cause de l’insécurité et de la réaffectation des fonds à l’aide humanitaire. «Nous nous déplaçons maintenant vers des zones moins menacées par l’insécurité et moins sujettes aux conflits, dont la partie australe l’Afrique. Nous nous rendons compte que Madagascar, l’Angola, la Namibie et l’Afrique du Sud ont souffert ces dernières années de graves sécheresses et de la désertification. La grande muraille verte s’étend désormais jusqu’à ces pays», explique-t-il.

Lancée en 2007 par l’UA, la GMV prévoyait au départ la plantation continue de millions d’arbres sur une bande de 15 km de large allant du Sénégal à Djibouti. Une vision réorientée six ans plus tard, soit en 2013, vers un vaste programme de gestion durable des écosystèmes et d’amélioration des conditions de vie des populations rurales touchées par la dégradation des terres.

D’après une étude publiée en 2020 par l’ONU, le projet n’avait atteint qu’environ 20% de ses objectifs, en raison notamment du manque de financements et de conflits. Et afin de mobiliser de nouveaux fonds, l’intérêt se porte aujourd’hui sur de nouveaux instruments financiers comme les swaps nature-dette, les obligations climatiques et les obligations vertes.

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