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Jus sanguinis

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On savait que le népotisme faisait des ravages dans les milieux politiques, et pas qu’en Afrique, mais ce que vient de réaliser le ministre congolais (RDC) des Sports, François Kabulo Mwana Kabulo, un ancien journaliste sportif, est un record en la matière. La bronca suscitée sur les réseaux sociaux est à la hauteur de la désapprobation de ce qui est considéré comme un bras d’honneur fait au peuple congolais.

Nommé au printemps dernier, notre ministre ne s’est pas embarrassé pour composer son équipe de conseillers en recourant, sans la moindre pudeur, au «jus sanguinis» (ndlr : le droit du sang inscrit dans les codes de la nationalité). Jugez-en plutôt. Ses trois filles et autant de ses gendres, forment sa garde rapprochée : Flora Kishila Kabulo est en charge des dossiers « Numérique & Innovation », Fanta Kabulo Mulaba, secrétaire particulière de son père-ministre, elle s’occupait aussi du suivi du département « Cyclisme » aux Jeux de la Francophonie tenus récemment à Kinshasa. La troisième fille du ministre, Tania Kabulo, est secrétaire, une fonction qui a tout d’un air fictif. Les trois gendres du ministre, Didi Ngoy Mukendi (conseiller financier), Eric Kashila Kongolo (directeur du cabinet) et Carlo Mukendi (intendant) complètent ce tableau consanguin.

Des Kabulo Mwana Kabulo, il y en a des milliers sur le continent, dans le public comme dans le secteur privé. Et, ils agissent en toute impunité quand ils ne sont pas célébrés dans les systèmes où être «fils ou fille de» vous ouvre des perspectives dont vous n’auriez jamais rêvé. Il faut dire que le chef de l’État congolais lui-même avait succédé à son père à la tête du parti politique (UDPS) fondé par ce dernier.