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Des éclaircies malgré tout

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Les économies africaines peuvent nourrir quelques espoirs en 2024 malgré une année 2023 qui aura vu la situation financière de plusieurs pays se dégrader et des incertitudes nourries par les guerres au Proche-Orient et en Ukraine. Ce n’est pas de la faute des agences de notation, ni de « l’hostilité des puissances occidentales », n’en déplaisent aux démagogues de tous bords et aux juntes confrontées à la dure réalité de la gestion des affaires de l’État.

L’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, ou encore le Ghana, cités en exemples du dynamisme africain de la dernière décennie, font face à une grave crise largement imputable à l’incurie de leurs gouvernants. Tous ces pays ont en commun le délabrement avancé de leurs comptes publics et extérieurs. Le Ghana est une illustration flagrante de cette descente en enfer. Longtemps présentée comme un modèle en Afrique, son économie connaît la crise la plus importante des trente dernières années.

Mais, si plusieurs pays sont aujourd’hui gravement malades, la réalité du continent est bien plus complexe et ne saurait se réduire à ce tableau. L’Afrique, c’est autre chose que son instabilité chronique, ses putschs à répétition ou ses élections contestées en permanence. C’est aussi un continent qui regorge des économies dynamiques et qui offre des perspectives aux investisseurs, à condition qu’ils soient avertis des risques bien réels et des conditions de financement de projets pas toujours faciles. Ce n’est sans doute pas par philanthropie que les big-pharma y multiplient des usines (au Rwanda et au Kenya), ou que le milliardaire nigérian Aliko Dangote va investir 18,5 milliards de dollars dans la « plus grande raffinerie de pétrole au monde » au Nigéria.