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Centrafrique : François Bozizé visé par un mandat d’arrêt international

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François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la RCA.François Bozizé Yangouvonda, ancien président de la RCA. © Dr

La Cour pénal spéciale de la République centrafricaine (RCA), a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président François Bozizé Yangouvonda. Ce dernier est visé par un mandat d’arrêt international, pour des crimes commis entre février 2009 et le 23 mars 2013.

Selon le mandat, les crimes ont été commis par la garde présidentielle de l’ex-président et autres services de force et de sécurité intérieure, dans la prison civile et au centre d’instruction militaire de la ville de Bossembélé située dans la préfecture d’Ombella-M’Poko à 160 km au Nord de Bangui.

Dans le communiqué annonçant le mandat d’arrêt international, on y précise qu’une instruction avait été ouverte depuis le 4 mars 2021. Toujours le selon texte, les investigations réalisées et les recoupements d’informations collectées, ont amené le cabinet d’instruction à conclure à l’existence d’indices graves et concordants à charges de l’ex-président François Bozizé Yangouvonda.

Lire aussi : Centrafrique : une nouvelle constitution pour un nouveau mandat présidentiel

La source ajoute que « ces indices sont de nature à engager sa responsabilité pénale individuellement et/ou conjointement, avec d’autres personnes et encore en sa qualité de supérieur hiérarchique et chef militaire ».

Pour sa part, la coalition des patriotes pour le changement (CPC, alliance des groupes rebelles dont Bozizé a pris les rênes en mars 2021), n’a pas encore réagi à ce mandat d’arrêt international.

François Bozizé Yangouvonda fut président de la RCA entre le (15 mars 2003 au 24 mars 2013), avant  d’être renversé par un coup d’Etat de Michel Djotodia le 24 mars 2013, puis exilé en Guinée Bissau.  Aujourd’hui, il est à la tête d’une des principales rébellions centrafricaines.

Pour rappel, la Cour pénale spéciale (CPS) a été créée en juin 2015 pour juger les auteurs des crimes les plus graves, notamment les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et les crimes de génocide, perpétrés en RCA.

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