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Centrafrique : une nouvelle constitution pour un nouveau mandat présidentiel

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Lors du scrutin du 30 juillet, les Centrafricains ont massivement voté en faveur d’un projet de nouvelle constitution. Les résultats indiquent un taux de 95,27% de voix «pour» et 4,73% «contre». Avec une participation de 61,10%, l’approbation de cette constitution soulève des questions sur un potentiel nouveau mandat pour le président Faustin Archange Touadéra, que l’opposition accuse de vouloir rester «président à vie».

Les résultats, qualifiés de «provisoires», doivent être ratifiés par la Cour constitutionnelle d’ici le 27 août. Cette nouvelle constitution éliminerait la limitation du nombre de mandats présidentiels et prolongerait leur durée de cinq à sept ans.

Toutefois, l’opposition majeure, la société civile et les groupes armés rebelles ont boycotté ce vote. Ils déplorent un manque de crédibilité. Et de marteler que Touadéra est en poste depuis 2016. Son objectif est une présidence prolongée et un rapprochement avec la société de sécurité privée russe Wagner.

Un référendum qui divise

Les résultats du référendum ont été critiqués par les détracteurs du président. Pour Crépin Mboli-Goumba, coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la Constitution, c’est «un vaudeville, une comédie» qui ne reflète pas la volonté du peuple centrafricain. En revanche, Evariste Ngamana, vice-président de l’Assemblée nationale, affirme la détermination du peuple centrafricain à écrire une nouvelle page de son histoire.

Ce référendum représente un aboutissement après des revers juridiques antérieurs. En 2022, la Cour constitutionnelle avait annulé un décret de création d’un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution. Cela avait conduit au retrait forcé de la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan. Le Mouvement cœurs unis (MCU), majoritaire à l’Assemblée nationale, avait multiplié les manifestations pour réclamer une nouvelle constitution par référendu

La Centrafrique, ravagée par des conflits violents, cherche à stabiliser sa situation politique. D’où la présence de mercenaires russes et d’autres facteurs qui ont contribué à maintenir le pouvoir du président Touadéra. Et même si cette nouvelle constitution suscite des préoccupations quant à la stabilité politique et à la démocratie dans le pays.