Cacao : ECOM reçoit un financement de 230 millions de dollars de la SFI

La société ECOM Agroindustrial, spécialisée dans le négoce de matières premières agricoles, a reçu un financement de 230 millions de dollars de la Société financière internationale (SFI) afin de soutenir ses opérations dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana. Ce soutien a pour objectif de consolider la situation financière du groupe, de sécuriser ses approvisionnements auprès des petits exploitants et d’amplifier ses projets en faveur de chaînes d’approvisionnement durables. Ces deux pays fournissent plus de 60% du cacao mondial.
Le dispositif financier se compose d’un prêt principal de 200 millions de dollars, renouvelable annuellement sur quatre ans, et d’un prêt complémentaire de 30 millions de dollars, pouvant être reconduit après deux ans.
Présente dans 40 pays et basée en Suisse, ECOM occupe une place centrale dans le commerce mondial du café, du cacao et du coton. L’entreprise assure l’approvisionnement, la première transformation et la livraison de ces matières premières aux industriels.
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En Côte d’Ivoire et au Ghana, ECOM a développé des filières traçables et certifiées. Lors de la saison 2023-2024, le groupe a acquis environ 150.000 tonnes de fèves de cacao, dont 68% issues de communautés intégrées à ses programmes d’accompagnement social et environnemental.
Ce financement s’inscrit dans un contexte de renforcement des exigences environnementales et sociales en Afrique de l’Ouest, où la filière cacaoyère est critiquée pour ses pratiques. La SFI a assorti son aide de clauses strictes : les fèves doivent provenir de sources certifiées, traçables et respectant les droits des travailleurs. Un audit des activités d’ECOM, incluant des visites de coopératives ivoiriennes et des échanges avec les acteurs locaux, a été réalisé pour garantir la conformité.
En Côte d’Ivoire, ECOM agit via sa filiale Zamacom, qui supervise le stockage et l’exportation des fèves depuis San Pedro. Au Ghana, ses filiales Agroecom et Unicom Commodities achètent directement le cacao aux producteurs, en coordination avec le COCOBOD (Ghana Cocoa Board), avant de l’acheminer vers les ports.