Covid-19 : le Maroc plaide pour un dispositif continental de surveillance génomique

Le Maroc a appelé à la création d’une plateforme africaine pour la surveillance génomique du coronavirus afin de freiner sa propagation en Afrique. S’exprimant le mercredi 3 février, lors de la 38^e session du Conseil exécutif de l’Union africaine, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a souligné la nécessité d’une telle plateforme. «Un plan de renforcement des capacités continentales dans ce domaine permettrait de détecter l’apparition de toute souche mutante [Covid-19] et d’évaluer son impact sur la transmissibilité et sa résistance aux vaccins», a-t-il déclaré. Le ministre a relevé que la pandémie n’a épargné aucun continent et que les défis qu’elle a induits sont en constante évolution, devenant au fur et à mesure de plus en plus complexes. «En Afrique en particulier [la pandémie] agit comme un facteur aggravant qui exacerbe les fragilités et les inégalités», a-t-il regretté.

Selon le chef de la diplomatie, l’Afrique a montré sa résilience face à la Covid-19. Cependant, en raison de cette crise sanitaire, le continent a dû payer un lourd tribut économique et social. Bourita a ainsi exhorté les États africains à lutter contre les effets socio-économiques de la pandémie avec la même rigueur qu’ils ont adoptés pour combattre le virus.

Lors de son intervention devant les délégations diplomatiques de toute l’Afrique, il a également évoqué les efforts déployés par le Maroc pour soutenir les pays africains dans leur lutte contre la Covid-19. Il a rappelé l’appel du roi Mohammed VI à la création d’une plateforme africaine pour gérer la crise sous tous ses aspects. En outre, il a souligné que le Royaume avait lancé une initiative visant à fournir du matériel médical à 21 pays africains, dans les cinq sous-régions du continent.

Enfin, Bourita a réitéré ses appels à des efforts africains conjoints contre le nouveau coronavirus et ses répercussions, avertissant que la pandémie constitue toujours une menace sérieuse pour les pays du continent, surtout après l’émergence de nouvelles variantes plus contagieuses du virus.