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Affaire du docteur Tazi : un séjour prolongé à Oukacha

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Le procès, dans lequel le célèbre chirurgien plasticien Dr. Hassan Tazi est poursuivi pour escroquerie et traite d’être humains, a été reporté au 4 mai prochain. Aussi, sa demande de mise en liberté provisoire a été rejetée, jeudi, par la chambre pénale de première instance de la cour d’appel à Casablanca.

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Le célèbre chirurgien esthétique, Dr Hassan Tazi, propriétaire de la clinique Chifaa, ne quittera pas le pénitencier d’Oukacha où il est incarcéré depuis avril dernier.

Ainsi en a décidé la chambre pénale de première instance près la cour d’appel à Casablanca qui a rejeté, jeudi 13 avril, sa demande de mise en liberté provisoire et celle de son épouse et de six autres individus. Ils sont tous poursuivis pour traite d’êtres humains, escroquerie et faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux.

Lors de cette première audience, la défense a demandé la mise en liberté provisoire aux accusés qui disposent de toutes les garanties de comparaître devant la justice à tout moment. Après délibérations, la cour d’appel a rejeté cette requête.

La même juridiction a décidé de tenir les prochaines audiences en présence des accusés, contrairement à la première audience qui s’est déroulée en visioconférence.

Lire aussi : Affaire du couple Tazi : la chute du célèbre « médecin des pauvres »

Procès reporté au 4 mai

Pour permettre à la défense de préparer sa plaidoirie, la chambre pénale de première instance près la cour d’appel à Casablanca a décidé de reporter au 4 mai 2023 le procès du Dr Tazi, surnommé « médecin des pauvres ».

Les suspects dans l’affaire avaient été soumis à l’enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent avant d’être présentés devant la justice qui a décidé de poursuivre cinq d’entre eux en détention et les autres en état de liberté.

Rappelons que l’affaire a éclaté au grand jour lorsque la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait annoncé, le 3 avril 2022, que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) avait déféré la veille, devant le parquet compétent, huit individus, dont une femme et le propriétaire d’une clinique privée, suspectés d’être impliqués dans une affaire d’escroquerie, en lien avec des factures de soins médicaux.

Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca avait ordonné alors le placement en détention provisoire de cinq responsables et employés de la clinique du chirurgien plasticien Hassan Tazi, à la prison d’Oukacha. Ils ont été poursuivis pour «traite d’être humains», en «profitant de la vulnérabilité, de la précarité et du besoin» de certaines personnes pour les exploiter dans des actes criminels.

Constitution d’une bande criminelle

L’enquête menée par la DGSN a révélé l’implication des mis en cause dans la constitution d’une bande criminelle. Celle-ci visait à collecter des sommes auprès de bienfaiteurs sous couvert de s’acquitter des frais d’hospitalisation de patients démunis, soignés dans la clinique « Chifaa » où exercent la majorité des suspects.

En outre, les mise en cause ne se contentaient pas uniquement de gonfler les factures des opérations et autres interventions à la clinique, mais exagéraient également le nombre des patients bénéficiaires.

Les recherches et investigations intensives menées par les services de la Sûreté nationale avaient permis l’interpellation de la principale prévenue. Cette dernière nouait contact avec les supposés patients et les prenaient en photos sous prétexte de leur venir en aide. Elle se servait ensuite de ces photos pour amasser d’importants dons, justifiés moyennant des factures falsifiées et de faux rapports et bilans médicaux, en complicité avec ses acolytes.

Autant dire que l’affaire, qui est aujourd’hui entre les mains du juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca, n’a pas encore livré tous ses secrets.

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