La presse arabophone (hebdos) du samedi 18 octobre 2025

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Sahara : un moment décisif pour la paix | Le défi de la protection sociale au Maroc | Des billets trop chers pour les Marocains | Débat sur les réformes au Maroc | Appel au renforcement des capacités et de la productivité | Priorités budgétaires en question

AL AYYAM : Sahara : un moment décisif pour la paix. Des experts internationaux estiment que le moment est unique pour résoudre le conflit du Sahara. L’initiative d’autonomie marocaine, soutenue par l’ONU, gagne du terrain dans un contexte géopolitique favorable. Elle est présentée comme une solution pratique et durable, reconnaissant les droits de la population et répondant aux normes internationales. Ce tournant force les acteurs à choisir entre une nouvelle réalité de coopération ou une prolongation du conflit. Pour l’Algérie, c’est aussi l’occasion de revoir son approche et de contribuer à la stabilité régionale.

 

AL MICHAAL : Le défi de la protection sociale au Maroc. Le projet d’élargissement de la protection sociale, priorité gouvernementale, vise à instaurer un « État social ». Son coût colossal, dépassant 40 milliards de dirhams, pose un défi budgétaire majeur. Le gouvernement s’engage sur deux piliers : généraliser l’AMO et consolider les aides. Les enjeux futurs sont la pérennité du financement sans alourdir la fiscalité, et l’amélioration de la qualité des services de santé publics. Le succès de ce chantier est crucial pour la cohésion sociale.

 

AL OUSBOUE : Des billets trop chers pour les Marocains. Les prix des billets pour la CAN 2025, allant de 100 à 900 DH, sont inaccessibles pour une grande partie de la population. Ce coût contraste fortement avec le soutien social direct, dont le minimum est de 500 DH par mois. Un billet pour la finale équivaut ainsi à près du double de cette aide mensuelle. Cette tarification soulève la question de l’accessibilité populaire de l’événement et du risque d’en faire un spectacle réservé à une élite.

 

AL WATAN : Débat sur les réformes au Maroc. Un débat oppose le gouvernement et l’opposition sur les réformes des services publics, notamment l’éducation et la santé. Le gouvernement privilégie les grands projets, tandis que les partis d’opposition proposent des approches plus radicales, garantissant des droits et une justice sociale. La jeunesse, elle, manifeste pour réclamer des réformes concrètes, de l’emploi, de la dignité et une justice dans la répartition des chances. L’écart se creuse entre un discours officiel axé sur les chiffres et une demande citoyenne centrée sur le sens et l’équité.

 

AL ALAM AL OUSBOUÏ : Appel au renforcement des capacités et de la productivité. Lors de l’inauguration du Digital Resilience Center de PwC à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a souligné la nécessité de doubler les capacités productives et d’améliorer la qualité. Ce centre, premier du genre en Afrique du Nord, vise à renforcer la cybersécurité et la souveraineté numérique du Maroc. Mezzour a insisté sur l’importance de la formation en intelligence artificielle et en compétences digitales pour soutenir la stratégie nationale « Maroc numérique 2030 ».

 

LISSANE AL MAGHRIB : Priorités budgétaires en question.
L’ancien député de la Fédération de la Gauche Démocratique, Omar Balafrej, critique l’absence de volonté politique pour réformer l’éducation et la santé. Il dénonce des budgets inefficaces et un déséquilibre dans les priorités, où les augmentations se font au détriment d’autres secteurs. Pour financer les services sociaux, il propose des impôts progressifs sur les grandes fortunes et les bénéfices des banques. Ces revenus pourraient améliorer la qualité de l’éducation. Il souligne aussi le problème des infrastructures scolaires précaires, confirmant un problème de gouvernance et de choix budgétaires inadaptés.

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