À force de gagner, la Renaissance sportive de Berkane (RSB) finit par imposer le respect. En décrochant sa troisième Coupe de la CAF, quelques semaines à peine après avoir remporté le titre de Botola, le club orange ne laisse plus place au doute : nous sommes face à une véritable machine à gagner. Mieux encore, la RSB peut viser le triplé cette saison puisqu’elle est toujours en lice pour la Coupe du Trône. Une performance qui mérite que l’on s’y attarde avec sérieux.
Dans un paysage footballistique marocain souvent miné par l’instabilité financière, les conflits internes et les décisions précipitées, Berkane détonne. Ici, pas de salaires impayés, pas de joueurs en grève, pas d’entraîneur qui dénonce les mauvaises conditions de travail aux médias. À Berkane, les dossiers sont gérés comme dans une entreprise : avec professionnalisme. Et c’est sans doute là l’un des secrets de la réussite.
Ce succès n’est pas le fruit du hasard. À la RSB, on ne recrute pas sur un coup de tête ou sous la pression des réseaux sociaux ou des adhérents. On choisit avec discernement, en tenant compte du profil, du projet et de la compatibilité avec l’équipe. Les entraîneurs qui s’y installent bénéficient du temps nécessaire pour imprimer leur philosophie. Pas de limogeages hâtifs au bout de quelques contre-performances. Résultat : une cohérence rare, un jeu maîtrisé et des titres à la clé.
Ce que Berkane prouve, c’est qu’un club bien structuré peut rivaliser avec les géants du continent. Le football marocain gagnerait à s’inspirer de cet exemple. Alors que certains clubs peinent à aligner les victoires et les bilans stables, la RSB avance avec une logique de développement durable. Et ça paye, sportivement comme institutionnellement, car le football n’est plus seulement une affaire de passion, c’est surtout une affaire de gestion.
Désormais, Berkane est une équipe à surveiller de près, puisqu’elle n’est pas là pour faire de la figuration, mais pour rafler des trophées.
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