Il y a des réussites qui échappent aux indicateurs. Des trajectoires professionnelles qui déjouent les lois du marché. Des deals qui se signent contre toute logique apparente. Et, souvent, une seule explication circule à voix basse : “Il a la baraka.”
Dans le monde des affaires, surtout au Maroc, on évite d’en parler trop fort. Trop mystique, trop intangible. Et pourtant, cette énergie spirituelle, à mi-chemin entre la bénédiction et la justesse, continue d’alimenter bien des récits de réussite. La baraka ne se décrète pas, elle ne s’achète pas non plus. Elle se mérite. Et parfois, elle s’hérite, dans le regard d’un parent fier, dans le silence d’une prière maternelle.
Car il y a un autre socle, encore plus intime : la bénédiction des parents.
Là encore, pas de KPI. Pas de ROI mesurable. Juste une phrase : “Rabi ykoun m3ak”, et un chemin qui s’éclaire. Beaucoup d’entrepreneurs marocains l’ont intégré, consciemment ou non. Ils ne lancent rien sans un feu vert affectif. Ils considèrent que sans rida l-walidin, tout projet reste bancal.
Ce n’est pas une croyance naïve. C’est une lecture enracinée d’un monde où la réussite ne peut être déconnectée du lien humain et du respect des siens. Là où certains parlent de branding, d’autres parlent de niya. Et cette niya, quand elle est alignée avec une intention sincère et la bénédiction parentale, peut transformer un simple projet en aventure durable.
Ce capital immatériel, aucun cabinet d’audit ne le comptabilise. Et pourtant, il est souvent le facteur X dans la longévité d’un business. Celui qui agit dans les moments de doute, de crise ou de blocage. Celui qui fait qu’un concurrent trébuche, et qu’un autre tient, sans qu’on sache vraiment pourquoi.
Évidemment, tout cela ne dispense ni de rigueur, ni de stratégie, ni de travail. Mais dans un écosystème souvent dominé par la technocratie, ne pas oublier l’invisible, c’est rester connecté à ce qui fait l’âme du business marocain.
L’époque est à la rationalisation, à l’analyse froide, au calcul. Très bien. Mais à force d’évacuer tout ce qui ne rentre pas dans des cases, on oublie qu’un projet est d’abord une œuvre humaine. Et que dans les plis de cette humanité, la baraka circule.
La génération qui monte a besoin d’outils, de financement, d’opportunités. Mais elle a aussi besoin de repères. Et parmi eux, la bénédiction parentale n’est pas un vestige. C’est une force. Une force douce, silencieuse, mais puissante.
Dans un Maroc qui cherche à conjuguer modernité économique et racines culturelles, il serait peut-être temps de redonner à la baraka et à rida l-walidin la place qu’ils méritent : non pas comme des reliques, mais comme des leviers contemporains de durabilité.
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