Auparavant, quand l’un plongeait, l’autre filait droit vers les sommets. Mais cette saison, un fait étrange s’est produit : les deux géants de Casablanca sont en pleine crise… en même temps.
Il est rare que le Wydad et le Raja fassent preuve de solidarité, mais cette fois-ci, la crise les a unis. Les deux clubs ont laissé filer le titre de la Botola à la Renaissance de Berkane, puis se sont fait éliminer de la Coupe du Trône. L’un par un club qui lutte pour sa survie en bas du tableau, l’autre par un club de deuxième division. Quel malheur !
À l’oasis, la crise est devenue un terme récurrent, d’autant plus que le club traverse un désert depuis plusieurs années. Alors certes, la saison dernière, les Verts avaient remporté un magnifique doublé — championnat et Coupe du Trône — comme au bon vieux temps, et l’on croyait alors à un vrai renouveau, un retour au sommet. Mais voilà, après le succès, revoilà l’échec, fidèle au rendez-vous. Cette saison, tout est retombé comme un soufflé : résultats décevants, instabilité technique, finances dans le rouge… un cocktail explosif ! Une fois de plus, les Rajaouis s’apprêtent à vivre une fin de saison déprimante, englués dans le ventre mou du classement, là où l’on ne joue plus rien… sauf la déception.
Au complexe Benjelloun, le choc est d’autant plus rude puisque les attentes étaient élevées. Avec l’arrivée de Ait Menna à la présidence, Mokwena à la tête de l’équipe, et un mercato XXL avec des joueurs venus du Brésil, tout semblait indiquer que le WAC allait tout rafler cette année. Pour les Rouges, il ne reste plus qu’une porte de sortie : Ils sont encore en lice pour décrocher une place qualificative pour la Ligue des champions, mais rien n’est garanti. L’équipe n’est plus aussi dominante qu’elle a pu l’être, et l’AS FAR, concurrent direct, ne compte pas lâcher sa deuxième place aussi facilement.
Et le plus drôle dans tout ça ? Les supporters des deux camps, qui passaient leur temps à se chamailler, se narguer, et même à se lancer des petites piques rigolotes, se retrouvent aujourd’hui à se regarder dans le blanc des yeux. Comment peut-on encore se moquer de l’autre quand on est tous les deux coincés dans la même galère ? On est tous dans le même train, les gars !
Bref, parce que le malheur des uns fait le bonheur des autres, la Renaissance de Berkane a profité de la chute de ces géants pour marquer l’histoire. En décrochant son premier titre de champion du Maroc, le club de la région de l’Oriental a donné une leçon à ceux qui ont longtemps occupé le devant de la scène. Alors, en attendant leur retour, le WAC et le RCA devront se poser les bonnes questions. Est-ce un mal passager ou un symptôme d’une crise plus profonde ? Seul le temps nous le dira.
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