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Le Maroc a-t-il fait le bon choix en misant sur le vaccin du laboratoire Sinopharm ? Grande question. Ce que l’on sait à ce jour, c’est que le laboratoire chinois a annoncé que son vaccin est efficace à 79,34?%. Un taux plus bas que celui de la concurrence (Pfizer/BioNTech : 95%), (Moderna : 94,1%) et (AstraZeneca : 100%).
Un partenariatavait été concluentre le Maroc et la Chine en août 2020. La Chine a promis que leMaroc aura un accès prioritaire pour recevoir les doses de vaccin si ce dernier s’engage àparticiperaux essais cliniques de phase III du vaccin. Une mission accomplie avec succèspuisque près de 600 volontaires marocains ont participé aux essais cliniques du laboratoire chinois.
Prévue avant la fin de cette année 2020, le Maroc attend toujours l’arrivée de ses doses de vaccin. Sinopharm aurait soumis son vaccin à homologation auprès de la Food and Drug Administration de Chine, rapporte le site de la RTBF. Le Maroc reste rattaché à cette validation, tant qu’elle n’a pas été donnée par le régulateur chinois, le vaccin ne pourra pas être acheminé vers le territoire marocain.
L’absence de communication épinglée par les Conseillers
Le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb a été ouvertement critiqué mardi par les élus de la chambre haute. Ces derniers ont dénoncé l’absence d’interaction gouvernementale avec l’opinion publique par le biais du Parlement. D’après Hespress FR, Mbarek Sadi, parlementaire du groupe de la Confédération démocratique du travail (CDT) a exprimé son indignation par rapport à ce qu’il a décrit comme «l’abus du gouvernement au Parlement». Pour Sadi, «le Parlement est censé jouer son rôle de contrôle et ne peut pas être un outil du gouvernement». Le parlementaire ajoute que c’est «L’Institution qui surveille le travail du gouvernement et non l’inverse».
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Ce n’est pas la première fois qu’Aït Taleb est interpellé à ce sujet. Mi-décembre, Ibtissam Merrass, députée de l’Union socialiste des forces populaires (USFP)avait critiqué le manque de transparence du gouvernement, et le manque d’information délivrée aux médias. «Votre manque de communication avec la presse nationale est un mépris à son égard. Vous les avez laissés face aux rumeurs, aux lives, aux vidéos et audios qui circulent sur les réseaux sociaux».
La députée de l’USFP a ajouté que le rôle de la presse est uniquement de transmettre l’information et calmer les esprits au vu de la situation actuelle. «Les Marocains veulent voir leur ministre de la Santé pour les rassurer», avait-elle lancé. Le ministre avait souligné lors de son récent passage au Parlement que le Maroc a commandé 65 millions de doses duvaccinchinois de Sinopharm et du vaccin suédo-britannique d’AstraZeneca pour une vaccination de 25 millions de personnes.Mais aucune donnée n’a été dévoilée sur le retard dans l’homologation du vaccin par la Chine.
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Jean Michel Dogne, expert à l’Agence fédérale des médicaments et produits de santé (AFMPS) affirme qu’«à partir du moment où les autorités marocaines décident de lancer une campagne de vaccination, c’est légitime que les citoyens demandent de la transparence sur les données qui ont amené à l’homologation d’un vaccin. Mais tant que le vaccin n’est pas autorisé par une agence de régulation, il est évident que les données ne peuvent pas être publiées, puisqu’elles sont en cours d’analyse».
Toutefois, ce mercredi matin, l’agence britannique du médicament (MHRA) a donné son feu vert pour l’utilisation duvaccin d’AstraZeneca à grande échelle.
Moins de 36 heures avant la fin de l’année 2020, plusieurs interrogations persistent quant au vaccin développé par le laboratoire chinois Sinopharm. Pourquoi tarde-t-il autant à recevoir le feu vert des autorités chinoises ? Le vaccin de Sinopharm nous permettra-t-il vraiment de retrouver une vie normale en 2021 ? Quel est le degré de fiabilité de tous ces vaccins quand on sait que le virus a vu le jour il y a à peine un an ? A suivre.
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