Covid-19 : baisse des cas au Maroc, flambée en Europe

Au Maroc, les journées se suivent mais ne se ressemblent pas. C’est un schéma quise répète depuis maintenant deux mois : une courbe qui oscille entre un faible nombre de contaminations, jusqu’à plusieurs milliers de nouveaux cas. Ce lundi 28 décembre, le bilan officiel montre une baisse importante des cas (à mettre en parallèle du nombre important de laboratoires n’effectuant pas de tests le dimanche). Le ministère de la Santé a recensé 950 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures. Ce chiffre porte le nombre total de cas confirmés à 433.029. Les autorités sanitaires marocaines ont annoncé 1515 nouvelles guérisons, portant le nombre total de patients guéris dans le Royaume à 399.575. Ce chiffre représente un taux de guérisonnational de 92,3%. Au cours des dernières 24 heures, 32 patients ont succombé à la maladie. Au total, le Maroc a enregistré 7272 décès liés aux coronavirus, soit un taux de mortalité national de 1,7%. Notre pays compte actuellement 26.182 cas actifs, dont 1196 patients dans un état sévère ou critique. Le taux d’occupation des lits de réanimation Covid-19 s’élève à 38,5%. Enfin, les laboratoires marocains ont réalisé 9578 tests au cours des dernières 24 heures, dont 8628 quise sont révélés négatifs. Notons que depuis le début de l’épidémie en mars dernier, les laboratoires ont exclu 3.971.379 cas suspects.

Alors que plusieurs pays ont déjà commencé à vacciner leur population, le Maroc s’oriente vers le lancement de sa campagne de vaccination, qui sera gratuite et non obligatoire. Le Royaume, qui n’est pas épargné par la pandémie du nouveau coronavirus, s’est tourné vers le laboratoire chinois Sinopharm etla firme suédo-britannique AstraZeneca pour commander les vaccins anti-Covid.

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65 millions de doses ont été commandées pour préparer la vaccination de quelque 25 millions de personnes. Bien qu’aucune date n’a été annoncée, plusieurs médias spéculent sur le calendrier de la campagne nationale. Les spéculations sont également présentes sur les réseaux sociaux, où de nombreuses rumeurs circulent. Selon ces fausses informations, la campagne nationale d’immunisation débuterait à la mi-janvier 2021. Cependant, dans une déclaration à Le Site info, une source du ministère de la Santé a démenti ces allégations. Soulignant que jusqu’à présent, aucune date n’a été fixée, la source a indiqué que les calendriers «annoncés sont erronés et sans aucun fondement». Et d’ajouter que «tout sera mis en œuvre afin que l’opinion publique soit au courant du moindre détail de la campagne vaccinale nationale». Si aucune date de lancement n’a encore été annoncée, le processus va bon train, affirment les autorités.

Le département de Khalid Aït Taleb entamera la vaccination aussitôt que les vaccins seront à sa disposition. C’est ce qu’a annoncé le ministre lors d’une interview avec EcoActu. «Quand le vaccin rentrera au Maroc, on pourra annoncer officiellement une date de vaccination», a-t-il expliqué, ajoutant que «tout le dispositif a été mis en place». Il a également révélé que son département a effectué des exercices de simulation afin de pouvoir «lancer cette campagne dans les meilleures conditions». Concernant le retard dans la réception des doses, le ministre a déclaré dans un entretien accordé au quotidien Al-Alamqu’il y a des contraintes techniques chez les fabricants. «Nous ne pouvons recevoir un vaccin non enregistré ou inutilisable.Il y a donc des règles pour que tout vaccin passe et satisfasse ces exigences, que ce soit en termes d’efficacité ou d’utilisabilité», a-t-il conclu. Notons que selon le quotidien arabophone Al-Ahdath Al-Maghribia, le Maroc recevra 17 millions de doses de vaccin, dont 10 millions de doses du vaccin chinois et 7 millions de celui d’AstraZeneca, avant la fin de la semaine. Ainsi, grâce à ces lots, 8,5 millions de personnes seront vaccinées dans un premier temps.

Même avec un vaccin, la fin de la pandémie est encore loin

Bien que le vaccin sonne le début de la fin, il ne mettrepas fin à l’épidémie de la Covid-19. Puisque la généralisation du vaccin va être assez compliquée, toute la population ne sera pas vaccinée tout de suite.Nous avons dû apprendre à vivre avec ce virus et nous devrons continuer à le faire pendant un bon bout de temps encore. La population devra ainsi continuer à se plier à des mesures préventives. La résurgence de la pandémie en Europe, où de nombreux pays ont déjà commencé à vacciner leur population. En Angleterre, qui a lancé sa campagne dès le 8 décembre, le nombre de malades du nouveau coronavirus hospitalisés a dépassé le pic de la première vague, le 12 avril (20.426 personnes hospitalisées, contre 18.974 lors du pic). De plus, le nombre de contaminations a atteint un nouveau record, avec 41.385 personnes contaminées recensées en une seule journée. En France, où le top départ de la campagne de vaccination contre la Covid-19 a été donné le 27 décembre, les autorités s’inquiètent d’un rebond de la pandémie. Les Français clôturent l’année 2020 sous la menace d’un possible reconfinement, qui pourrait toutefois être local. La France réunit ce mardi le conseil de défense pour trancher à ce sujet. En Espagne, malgré les espoirs que fait naître le début de la campagne de vaccination, lancée le 27 décembre, à l’instar de la majorité des pays de l’Union européenne, 50.000 morts ont été recensés depuis le début de la pandémie.

L’Argentine a pour sa part commencé mardi sa campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus avec le vaccin russe Spoutnik V, devenant le premier pays d’Amérique latine à l’utiliser. La campagne se déroule de façon simultanée dans tout le pays, avec pour coeur de cible la vaccination volontaire du personnel de santé, dans un premier temps.

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Par ailleurs, l’Afrique du Sud est devenue le premier pays africain à dépasser le million de contaminations, dimanche 27 décembre. Un nouveau variant du Sars-CoV-2 «davantage transmissible» est responsable d’une grande majorité des nouveaux cas. Les autorités ont adopté de nouvelles restrictions : la vente d’alcool est interdite et le port du masque désormais obligatoire a annoncé lundi soir le président Cyril Ramaphosa, qui a également décidé d’étendre le couvre-feu, en vigueur dès 21hau lieu de 23h.

Malgré ces chiffres alarmants, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a prévenu lundi 28 décembre que cette pandémie «n’est pas nécessairement la pire». Pour Michael Ryan, le responsable de l’OMS en charge des situations d’urgence, il nous faut «nous préparer à l’avenir à quelque chose qui sera peut-être encore pire».